Une nouvelle crise secoue la Caisse d’Assistance Sociale (CAS). Au cours de la dernière semaine, une série de révocations massives a été enregistrée, provoquant stupeur et colère parmi les employés. Selon plusieurs témoignages concordants, le Directeur général de l’institution, Johnny Raphaël, aurait procédé à la résiliation brutale des contrats d’une centaine d’agents contractuels, sans préavis ni justification officielle.
Ces décisions unilatérales, prises dans la plus grande opacité, laissent des dizaines de familles sans ressources. Pour nombre d’observateurs, il s’agit d’un abus de pouvoir manifeste. Plusieurs employés touchés par cette vague de licenciements pointent du doigt non seulement la direction de la CAS, mais aussi le ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST), dirigé par Georges Wilbert Franck. « C’est le ministre lui-même qui avait demandé à Mme Erzile Rémy d’agir, mais elle n’a pas voulu aller jusqu’au bout. Ils l’ont remplacée par son adjoint Johnny Raphaël pour faire le sale boulot », confie un cadre interne sous couvert d’anonymat.
Dans un contexte d’absence totale de communication officielle, la confusion et les spéculations s’amplifient. Plusieurs sources internes évoquent un plan visant à remplacer les anciens employés par des proches ou partisans du nouveau directeur. Cette pratique, perçue comme du clientélisme politique, ravive les tensions au sein de l’institution. « Si tu n’es pas avec lui, tu es contre lui », déplore une agente administrative récemment congédiée. D’autres affirment avoir été réintégrés après avoir subi des pressions et des humiliations, sans aucune base légale ni administrative claire.
Dans un pays où le chômage ronge déjà la dignité de milliers de familles, ces révocations arbitraires prennent des allures de drame social. Des voix s’élèvent pour dénoncer ces abus et réclamer justice, transparence et respect des droits des travailleurs. Certains syndicats envisagent même de saisir la justice pour obtenir la réintégration des employés injustement renvoyés.
Pendant ce temps, le ministre Georges Wilbert Franck reste silencieux. Ce mutisme alimente les soupçons d’une complicité tacite entre le MAST et la direction de la CAS. L’institution, censée être un symbole de solidarité et de protection sociale, semble désormais minée par des luttes d’influence et des règlements de comptes politiques.
Pour les employés affectés, cette situation n’est pas seulement une perte d’emploi, mais une profonde blessure morale. « Nous servions une institution d’assistance sociale, et aujourd’hui, c’est nous qui avons besoin d’assistance », confie, amère, une victime de ces révocations.



