Des employés révoqués de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS) annoncent un sit-in devant la Primature dans la matinée de ce mercredi 10 décembre à partir de 10 heures. Ces travailleurs contractuels, regroupés au sein d’une structure syndicale créée il y a environ un mois, revendiquent leur réintégration, estimant avoir été illégalement et arbitrairement limogés par l’actuel Directeur Général de la CAS, Johnny Raphaël.
Les manifestants comptent soumettre leurs doléances directement au Chef du gouvernement, dans l’espoir que celui-ci demande à Georges Wilbert Franck, ministre des Affaires sociales et du Travail et supérieur hiérarchique de M. Raphaël, d’intervenir pour faire cesser ce qu’ils considèrent comme des mesures injustes.
Dans un contexte où aucune communication officielle n’a été faite, rumeurs et frustrations se multiplient. Certains dénoncent un plan visant à remplacer les anciens employés par des proches du nouveau directeur, dans une logique de clientélisme politique. Les ex-employés évoquent également des actes d’intimidation et de harcèlement psychologique, attribués selon eux à des proches de la direction de la CAS. Selon des témoignages internes, le ministère des Affaires sociales aurait été à l’origine de cette purge : « C’est le ministre lui-même qui avait demandé à Mme Erzile Rémy d’agir, mais elle n’a pas pu aller jusqu’au bout. Ils l’ont remplacée par son adjoint Johnny Raphaël pour faire le sale boulot », affirme un cadre de l’institution.
La récente vague de révocations, survenue au cours du mois dernier, a touché près d’une centaine d’employés, souvent sans préavis ni procédure transparente, plongeant de nombreuses familles dans l’incertitude et l’inquiétude. Dans un pays où l’emploi reste un luxe et la dignité un combat quotidien, ces licenciements brutaux sont perçus comme une véritable injustice sociale.
Des voix s’élèvent pour réclamer justice et transparence, ainsi que la réintégration des employés évincés. La CAS, institution censée soutenir les plus vulnérables, se retrouve aujourd’hui au centre d’un conflit interne aux allures de règlement de comptes politiques, où les intérêts personnels semblent primer sur le bien-être des travailleurs.



