Le Ministère haïtien des Affaires étrangères a exprimé sa vive préoccupation à la suite de la récente décision du président américain Donald Trump d’interdire l’entrée des ressortissants haïtiens sur le territoire des États-Unis. Cette mesure, inscrite dans un décret présidentiel qui entrera en vigueur le 9 juin, concerne douze pays, dont Haïti et le Tchad.
Dans un communiqué officiel, la Chancellerie haïtienne a souligné que cette décision intervient à un moment critique, alors que le pays traverse une crise sécuritaire sans précédent. Les autorités redoutent que ce durcissement migratoire ait des répercussions profondes sur des milliers de familles haïtiennes, tant sur le territoire national que dans la diaspora, particulièrement dépendantes des liens économiques et sociaux avec les États-Unis.
Malgré cette annonce jugée « préoccupante », le gouvernement haïtien a réaffirmé sa volonté de maintenir un dialogue constructif avec Washington. L’objectif : atténuer les effets du décret sur les ressortissants haïtiens et préserver les relations bilatérales entre les deux pays.
« Le contexte actuel exige des solutions humaines et équilibrées », a déclaré un porte-parole du ministère. « Haïti est prête à coopérer avec les autorités américaines pour garantir la sécurité commune tout en protégeant les droits de ses citoyens. »
La mesure a également suscité une réaction ferme du Tchad, également inclus dans la liste des pays visés. En guise de représailles diplomatiques, N’Djamena a annoncé la suspension immédiate de la délivrance de visas aux citoyens américains.
Le décret présidentiel, qui marque un nouveau durcissement de la politique migratoire des États-Unis, suscite déjà une vague d’inquiétudes dans plusieurs pays concernés ainsi qu’au sein de la communauté internationale. Les organisations de défense des droits humains et les représentants de la diaspora haïtienne appellent à une mobilisation pour contester une décision jugée discriminatoire et contraire aux principes de solidarité internationale.
L’impact réel de cette interdiction sur les flux migratoires, les relations diplomatiques et les conditions de vie des familles haïtiennes reste à surveiller de près dans les semaines à venir.