Le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) a dénoncé, dans un communiqué en date du 23 juin, plusieurs cas de fraudes détectées dans les dossiers de certains enseignants dans le cadre du processus de régularisation engagé avec les syndicats du secteur éducatif.
Cette opération fait suite à l’accord signé le 20 janvier 2025 entre le MENFP et les principales plateformes syndicales, accord visant à régulariser la situation des enseignants sans lettre de nomination ou non budgétisés. L’objectif était de reconnaître officiellement ces enseignants, parfois en poste depuis plusieurs années, et de leur garantir un statut administratif clair.
Cependant, au fil de l’analyse des dossiers soumis, les autorités ont découvert des lettres de nomination falsifiées ainsi que de faux diplômes parmi certains documents présentés. Une situation jugée « grave » par le ministère, qui y voit une tentative de compromettre un processus fondé sur la transparence et l’équité.
« Le MENFP condamne avec la plus grande fermeté ces actes frauduleux, qui vont à l’encontre des efforts entrepris pour assainir le système éducatif », peut-on lire dans le communiqué. Le ministère met en garde les faussaires et se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces manœuvres illégales.
Le MENFP appelle également les syndicats à redoubler de vigilance, afin d’éviter que de tels cas ne se reproduisent. « La crédibilité de la profession enseignante et la qualité de l’éducation en dépendent », a rappelé un cadre du ministère.
Alors que la réforme du secteur éducatif demeure un défi majeur, cette affaire vient jeter une ombre sur un processus pourtant salué comme un pas vers une meilleure gouvernance des ressources humaines dans l’éducation.