Confrontés quotidiennement à une insécurité grandissante dans le centre-ville de Port-au-Prince, des employés de l’Autorité portuaire nationale (APN) tirent la sonnette d’alarme. Selon le syndicat de l’institution, nombre d’entre eux risquent leur vie chaque matin pour regagner leur poste de travail au Bicentenaire, alors que des affrontements armés éclatent régulièrement sur leur trajet.
Dans une correspondance adressée au Premier ministre, en date du 23 octobre 2025, le syndicat des employés de l’APN a sollicité la mise en place urgente d’un passage sécurisé, encadré par les forces de l’ordre, afin de permettre aux employés de circuler sans craindre pour leur sécurité.
« Chaque jour de travail commence pour nous par un véritable calvaire. Pour parcourir la courte distance d’environ 1,5 kilomètre qui nous mène à nos postes de travail, nous sommes contraints de nous entasser dans un camion blindé, inconfortable et surchargé », peut-on lire dans la lettre signée par Ulrich Pierre, président du syndicat, et Wilfrid Saintilus, porte-parole.
Le syndicat dit espérer une réponse rapide du gouvernement, soulignant que la situation actuelle compromet non seulement la sécurité du personnel, mais également le bon fonctionnement de l’institution publique, essentielle aux activités portuaires du pays.
En attendant une éventuelle intervention des autorités, plusieurs employés de l’APN affirment vivre dans la peur constante, partagés entre le devoir professionnel et la nécessité de préserver leur vie.



