La ville de Los Angeles a de nouveau été le théâtre de violents affrontements ce dimanche, opposant manifestants et forces de l’ordre dans un climat de tension croissante autour de la politique migratoire du gouvernement fédéral. Les rassemblements, initialement pacifiques, ont dégénéré en heurts, visant à dénoncer les méthodes de l’agence américaine de l’immigration (ICE), jugées brutales et inhumaines par de nombreux protestataires.
Face à cette agitation persistante, le président Donald Trump a ordonné le déploiement de 2 000 soldats de la Garde nationale dès ce dimanche 8 juin, dans le but, selon la Maison-Blanche, de « rétablir l’ordre » et de « garantir la sécurité ». Cette décision, annoncée dès la veille par la porte-parole Karoline Leavitt, suscite une vive controverse, aussi bien chez les manifestants que dans la classe politique.
Le gouverneur de Californie s’est montré particulièrement critique, exhortant Donald Trump à revenir sur cette décision, qu’il estime contre-productive. Selon lui, la présence de la Garde nationale sur le terrain « ne fait qu’envenimer la situation », en accentuant les tensions entre la population et les forces de l’ordre.
Depuis deux jours, des milliers de manifestants se mobilisent dans les rues de Los Angeles pour dénoncer les pratiques de l’ICE, notamment les arrestations massives et les détentions prolongées de migrants sans papiers. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, montrant des interventions musclées, ont contribué à attiser la colère populaire.
Alors que la situation demeure volatile, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler au dialogue et à une réforme en profondeur de la politique migratoire, dans un climat politique déjà tendu à l’approche des échéances électorales.