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Haïti, la première république noire indépendante du monde, bernée par la communauté internationale

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Malgré son indépendance de la France depuis le janvier 1804, la république d’Haïti est toujours dans le collimateur de la communauté internationale. De l’économie à la sécurité en passant par la politique et la justice, tout est contrôlé par les soi-disant partenaires d’Haïti de l’international.

Après la proclamation de l’indépendance d’Haïti, elle a été mise en quarantaine par les grandes puissances colonisatrices qui jugeaient anormale, cette route de liberté tracée par une république nègre.

Le triomphe de la révolution haïtienne a changé le cours de l’histoire de l’humanité. Nombreux sont ceux qui soutenaient que les noirs sont inférieurs aux blancs, ils doivent croupir dans la servitude. Cette révolution anti-esclavagiste, anti-raciste et anti-colonialiste a mis fin à cette structure.

Le statut qu’a gagné Haïti après son indépendance était une situation très inquiétante pour l’Espagne, l’Angleterre, la France qui possédaient encore des colonies en Amérique. Le sud des États-unis était toujours esclavagiste à cette époque. Voir ce pays de nègre marquer des points sur l’échiquier international était quasiment inconcevable.

Le pays libéré par Jean Jacques Dessalines a été forcé de payer 150 millions de francs destinés à dédommager les anciens colons pour la reconnaissance d’une indépendance acquise sur le champ de bataille. Le but est clair, il faut étouffer cette nation de nègres.

Depuis son indépendance le pays n’a jamais connu de paix durable. Les coups d’États se succèdent, des présidents assassinés au pouvoir, des manifestations violentes, des occupations. Tout ceci sous le regard complice de la communauté internationale. La nation de noirs doit payer pour avoir défié les blancs.

Aujourd’hui l’insécurité envahit le quotidien des haïtiens, les gangs armés terrorisent la population, les citoyens qui ne savent à quel saint se vouer abandonnent leurs quartiers, leurs maisons. Le kidnapping devient un fait divers, le gouvernement est incapable d’honorer ses obligations envers le peuple, la Police Nationale d’Haïti n’a pas les moyens nécessaires pour contrecarrer les gangs.

Le gouvernement Haïtien dirigé par le docteur Ariel Henry a sollicité de la part des amis d’Haïti de la communauté internationale une intervention militaire, mais jusqu’à date rien n’est décidé alors que le pays connaît une descente aux enfers.

Les États-unis le Canada semblent rouler Haïti dans la farine. Des aides militaires, des accompagnants pour l’Ukraine, en guerre contre la Russie mais que de belles paroles pour Haïti. Les rencontrent pour discuter sur la crise haïtienne se multiplient mais aucune décision concrète pour sortir le pays du marasme. Le Canada se montre indécis pour diriger une mission destinée à rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays.

Il semblerait que l’international ne peut rien faire ou n’a pas la volonté de lever le petit doigt pour aider Haïti à s’en sortir. D’ailleurs Helen La Lime, la dernière cheffe qui a dirigé une mission de l’ONU(BINUH) dans le pays a applaudi la fédération des gangs armés communément appelée G9.

L’international est-il complice dans la misère du pays ? Sa lenteur, sa manipulation des dirigeants haïtiens, son ingérence, tout laisse croire qu’Haïti est entrain de payer pour être la première république noire indépendante du monde.

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