D’après le dernier rapport de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), publié le dimanche 6 avril 2025, les attaques menées dans les communes de Mirebalais et de Saut-d’Eau entre le 31 mars et le 5 avril 2025 ont entraîné le déplacement de 31 586 personnes, représentant 6 324 ménages. Ces déplacements témoignent de l’aggravation de la violence et de la crise sécuritaire dans le département du Centre. Le rapport inclut une cartographie détaillée des déplacés, fournissant des données sur le nombre de ménages et de personnes par site d’accueil.
Les informations recueillies révèlent que 96% des déplacés sont restés dans le département, se réfugiant principalement dans les communes voisines. Parmi eux, 27% ont trouvé refuge à Lascahobas, 25% à Boucan-Carré, 18% à Savanette et 11% à Hinche. Ces personnes se sont installées chez des proches ou dans des abris de fortune. En effet, deux déplacés sur trois sont hébergés chez des proches, tandis que les 10 637 autres ont été répartis sur 50 sites d’accueil improvisés, créés dans l’urgence.
Le rapport souligne que la commune de Boucan-Carré est la plus sollicitée pour l’hébergement, accueillant 7 776 personnes sur 19 sites. Ces sites ont été installés rapidement en réponse à la crise, sans préparation préalable. Les déplacés proviennent en grande partie de sections rurales sévèrement touchées par la violence, notamment la 2e section La Selle et la 3e section Coupe Mardi Gras. Ces zones, ciblées par des attaques armées, ont été pratiquement désertées par leurs habitants, qui continuent de fuir la violence des gangs, alors que ces derniers poursuivent leur avancée sans que les autorités, censées assurer la sécurité de la population, ne parviennent à endiguer la situation.



