La capitale haïtienne s’est réveillée ce jeudi sous une tension extrême, secouée dès les premières heures par de violents échanges de tirs dans plusieurs quartiers. Des rafales d’armes automatiques ont été entendues à Delmas 30, Delmas 32, ainsi que sur la Route de Frères, plongeant les résidents dans une profonde angoisse.
Selon les premières informations recueillies, les brigades de vigilance communautaires ont rapidement donné l’alerte, appelant les habitants à se mettre à l’abri. Des scènes de panique ont été observées, notamment à Delmas 32, où des riverains ont fui précipitamment leurs domiciles ou se sont barricadés pour se protéger.
Une accalmie relative semblait revenue en fin de matinée dans certains secteurs, notamment à Delmas 32. Toutefois, la situation reste instable, et la population locale, encore traumatisée, demeure sur le qui-vive, redoutant une reprise des affrontements à tout moment.
Deux blindés de la MSS incendiés à Kenscoff
Dans un autre épisode de violence survenu dans la nuit de mercredi à jeudi, deux véhicules blindés appartenant à la Force multinationale de soutien à la sécurité (MSS) ont été attaqués et incendiés dans la commune de Kenscoff. D’après des sources sécuritaires, l’attaque aurait été perpétrée par des individus lourdement armés, identifiés comme membres d’un groupe criminel actif dans la région.
Aucune perte en vie humaine n’a été signalée pour le moment, mais cet incident soulève de sérieuses inquiétudes quant à la capacité de la MSS à opérer efficacement dans certaines zones sensibles du pays, malgré son mandat de stabilisation.
Une population à bout
Déjà éprouvée par des conditions socio-économiques difficiles, la population vit désormais au rythme des tirs et des déplacements forcés. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une intervention plus ferme de l’État haïtien et un soutien accru de la communauté internationale, afin de restaurer un minimum de sécurité et de stabilité.



