Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) a salué la récente décision des États-Unis de désigner les coalitions criminelles Viv Ansanm et Gran Grif comme organisations terroristes. Dans un communiqué publié cette semaine, le Réseau considère cette initiative comme une étape cruciale vers le rétablissement de la sécurité et de l’état de droit en Haïti.
Cependant, le RHAJAC en a profité pour critiquer sévèrement le Conseil présidentiel de transition. Selon l’organisation, certains de ses membres incarnent une menace aussi grave que les groupes armés, qualifiant leur attitude de « silence complice » face à l’escalade de l’insécurité et de la violence.
« Ce silence accroît le désespoir de la population et contraint des milliers d’Haïtiens à quitter le pays pour les États-Unis, le Canada, la France, la République dominicaine et d’autres destinations », a souligné le Réseau.
Le RHAJAC a également interpellé la communauté internationale, notamment les autorités américaines, en appelant à une surveillance accrue non seulement à l’égard des groupes armés, mais aussi vis-à-vis de ceux qui, au sein des institutions, permettent ou tolèrent leurs actions.
Alors que la nation traverse une crise profonde sur les plans humanitaire, sécuritaire et politique, la société civile haïtienne intensifie ses appels à un engagement international fort, en faveur d’une transition authentique, affranchie des acteurs criminels et corrompus.