La Direction Générale du Fonds National de l’Éducation (FNE) a vigoureusement réfuté les rumeurs selon lesquelles l’institution aurait encaissé 19 milliards de gourdes pour venir en aide aux établissements scolaires touchés par la crise sécuritaire. Dans une note officielle publiée cette semaine, la Directrice Générale du FNE, Mme Sterline Civil, a dénoncé ce qu’elle qualifie de « campagne de désinformation délibérée ».
Selon Mme Civil, le montant avancé sur les réseaux sociaux est « totalement infondé ». Elle précise que, depuis la création du FNE en vertu de la loi de 2017, les ressources mobilisées n’ont jamais atteint un milliard de gourdes, principalement à cause de retards persistants dans la collecte des recettes prévues par le texte législatif. « Parler de 19 milliards relève d’une pure manipulation », a-t-elle affirmé.
La directrice générale a pointé du doigt l’association CEREH (Centre de Recherche et d’Études en Éducation et Humanités), qu’elle accuse d’avoir initié la diffusion de ces fausses informations. En réponse, le FNE a lancé un ultimatum de 24 heures à l’organisation pour qu’elle fournisse des preuves tangibles à l’appui de ses allégations. À défaut, Mme Civil a annoncé que des poursuites judiciaires seront engagées contre les membres de CEREH.
Le FNE, créé pour financer des projets éducatifs à travers le pays, est régulièrement sous le feu des critiques en raison du contexte de crise prolongée qui affecte Haïti. Toutefois, sa direction affirme travailler « dans les limites des moyens disponibles » pour maintenir son appui aux écoles vulnérables et promouvoir un accès équitable à l’éducation.