Autour du thème « Connectés pour s’amuser et apprendre » (COSA), une journée festive visant à renforcer les liens entre familles et école s’est tenue à Petit-Goâve, dans les locaux du Lambi Night Club, ce vendredi 2 mai. Organisée par l’École Crayon d’Or, l’activité récréative « Parents/Enfants » constitue une grande première dans la commune. À travers une série d’activités culturelles et ludiques, l’établissement a voulu promouvoir la collaboration, la créativité et le plaisir d’apprendre ensemble une véritable célébration de l’identité culturelle.
Selon le dossier de presse, cet événement avait pour principaux objectifs de consolider les relations entre l’école et les familles, de stimuler l’apprentissage par le jeu et l’expression artistique, de valoriser la culture africaine notamment à travers le port du carabella et surtout, d’encourager une plus grande implication des parents dans le parcours scolaire de leurs enfants. « L’une des causes majeures de l’échec scolaire chez l’enfant est le manque d’accompagnement parental », a souligné Eldaha Lamartinière, responsable pédagogique de l’École Crayon d’Or depuis 2019 et initiatrice de cette journée.
Jack Louis, enseignant à l’établissement, a lui aussi insisté sur l’importance de cette démarche : « Réunir parents et enfants pour leur rappeler leur rôle respectif dans la réussite scolaire est capital. Le rôle des parents est incontournable. »

À 10 h 55, l’animateur de la journée a invité le public à saluer chaleureusement Lyonel Rathon, fondateur de l’École Crayon d’Or. Ce moment, qualifié d’« acte glorieux » par l’animateur Woodley Tataille également professeur à l’école a été empreint d’émotion et de reconnaissance.
Dans son discours de bienvenue, Ann Tessia, élève en 9e année, a salué le public tout en soulignant l’importance de l’événement, notamment par le retour aux racines africaines, illustré par les tenues traditionnelles arborées fièrement par les participants.
Les élèves ont ravi leurs parents avec des prestations artistiques bien préparées : des danses, des chants et un sketch humoristique écrit par les enseignants, interprété par les élèves de première année. Ce dernier portait sur les droits des enfants dans la société, avec humour, ingéniosité et profondeur.
Malgré l’absence d’Internet causée par des défaillances du réseau en Haïti, les interventions en ligne prévues sur les thèmes « Jwèt timoun ak paran pou yon reyisit eskolè » avec Jacob Jean Jacques (éducateur et opérateur vivant en France) et « Sens et perspectives des relations familles-écoles » avec Elkins Voltaire, n’ont malheureusement pas pu avoir lieu. Cela n’a toutefois pas entaché la réussite de l’événement.
Jeux traditionnels (osselets, saut à la corde), sketchs, danses, chants et défilé en habits traditionnels africains ont rythmé cette journée, offrant aux enfants et à leurs parents une expérience riche en émotions et en apprentissage.
Cette initiative met en lumière l’importance du rapprochement entre l’école et les familles pour favoriser la réussite éducative des enfants. Elle souligne également la nécessité de raviver les racines culturelles à travers des activités qui valorisent l’identité, la transmission des valeurs et le plaisir d’apprendre ensemble.