Le quartier de Pacot a été le théâtre de violents affrontements, mercredi 23 avril, entre les forces de l’ordre et des groupes armés lourdement armés. D’après Pierre Espérance, défenseur des droits humains, plus de trente bandits ont été tués et une quarantaine d’autres blessés au cours de ces affrontements d’une rare intensité.
Les combats, qui ont duré plusieurs heures, ont également fait des victimes dans les rangs des forces de sécurité. Deux soldats de l’Armée d’Haïti, un policier de la Police nationale et environ quatre membres de la brigade communautaire du Canapé-Vert ont perdu la vie, selon Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la PNH. Ces victimes ont été tuées lors des opérations de riposte visant à reprendre le contrôle de la zone occupée par les criminels.
Les gangs avaient pris en otage le secteur depuis plusieurs jours, poussant les membres de la brigade à lancer une offensive contre les assaillants. Des sources locales évoquent une action conjointe de la police et de l’armée pour déloger les groupes armés retranchés dans le quartier. Les habitants, terrifiés, ont rapporté des tirs incessants et des scènes de panique dans les rues.
Cette escalade de violence intervient dans un contexte de montée des tensions à Port-au-Prince, où les autorités peinent à contenir l’emprise grandissante des gangs armés. Plusieurs organisations de la société civile appellent à une réponse rapide et coordonnée pour faire face à cette situation de plus en plus dramatique.