Dans une résolution adoptée ce 3 avril par le Conseil présidentiel de transition (CPT), les autorités haïtiennes ont décidé de mobiliser la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) dans la lutte contre les gangs armés qui menacent la sécurité et la stabilité du pays. Cette décision, publiée dans le journal Le Moniteur, marque un tournant dans les efforts de l’État haïtien pour faire face à la violence croissante des groupes criminels.
Le document, composé de quatre articles, formalise la participation active de la BSAP, aux côtés de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et des soldats de l’Armée d’Haïti, dans les opérations de sécurité publique. En vertu de l’article 2 de la résolution, le gouvernement haïtien est désormais instruit de prendre toutes les mesures nécessaires pour obtenir l’assistance de la BSAP dans cette guerre contre les gangs. Cette brigade, spécialisée dans la gestion des aires protégées, a fait l’objet d’une évaluation approfondie de ses comportements et de ses capacités, ce qui a permis de confirmer sa compétence et son efficacité dans des missions de sécurité.
L’implication de la BSAP vise à renforcer les forces de l’ordre en leur fournissant un soutien supplémentaire dans les zones particulièrement vulnérables, où les gangs opèrent souvent avec une grande violence et une grande impunité. Cette décision s’inscrit dans une logique de collaboration entre différentes entités sécuritaires du pays, dans le but de créer un front uni contre les criminels.
L’article 3 de la résolution précise que les modalités de cette coopération, ainsi que les règles régissant cette collaboration, seront définies dans un protocole d’accord. Ce protocole devra être signé entre les institutions concernées – la BSAP, la Police Nationale, et l’Armée – afin d’assurer une coordination optimale et de fixer les responsabilités de chaque acteur impliqué.
La mise en place de ce partenariat constitue une étape importante dans la lutte contre la criminalité en Haïti. En renforçant les capacités des forces de sécurité, notamment à travers l’intégration de la BSAP, le gouvernement espère restaurer l’autorité de l’État et offrir aux citoyens un environnement plus sûr et plus stable. Toutefois, il reste à voir si cette initiative saura répondre aux défis complexes posés par les gangs armés, qui continuent de terroriser de nombreuses régions du pays.
Dans ce contexte difficile, l’engagement de la BSAP, formée et équipée pour opérer dans des conditions exigeantes, offre un espoir supplémentaire dans la lutte contre la criminalité organisée en Haïti. Les Haïtiens attendent désormais des résultats concrets de cette collaboration renforcée entre les forces de l’ordre, espérant que la sécurité sera rétablie dans les zones les plus touchées par la violence des groupes armés.
