Des milliers de déplacés originaires des quartiers de Solino et de Carrefour-Feuilles ont investi les rues de la capitale ce jeudi 20 février pour exiger des autorités une amélioration immédiate de la situation sécuritaire. Ces habitants, contraints de fuir la violence des gangs qui règne dans leurs quartiers, réclament de pouvoir retourner chez eux dans des conditions de sécurité adéquates.
Les manifestants ont érigé des barricades composées de pneus enflammés et de pierres sur plusieurs axes stratégiques de la capitale, notamment à Delmas et Bourdon. Ces blocages ont rapidement perturbé la circulation, paralysant une grande partie du trafic dans ces zones vitales. La population, en proie à l’insécurité constante, a ainsi exprimé son désespoir face à la situation qui dure depuis plusieurs mois.
À Delmas 40 B, la tension est montée d’un cran lorsque les forces de l’ordre ont été déployées pour disperser la foule. En réponse à l’agitation croissante, la police a fait usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises pour tenter de calmer les manifestants. Cependant, malgré les interventions policières, la mobilisation des déplacés s’est intensifiée, rassemblant de plus en plus de personnes, déterminées à faire entendre leur voix.
Les déplacés, principalement des familles qui ont vu leurs maisons dévastées ou occupées par des gangs, réclament une action immédiate du gouvernement pour restaurer l’ordre et garantir leur sécurité. Ils dénoncent l’inaction des autorités face à la montée de la violence et l’absence de solutions concrètes pour leur permettre de retrouver une vie normale.
Cette manifestation reflète une situation de plus en plus dramatique pour les habitants des zones affectées par les violences. Leurs conditions de vie précaires, combinées à l’incapacité des autorités à répondre de manière efficace à la menace des gangs, les ont poussés à prendre les rues, espérant attirer l’attention sur leur détresse.
Les autorités haïtiennes, déjà sous pression, devront sans doute faire face à une situation de plus en plus insoutenable, tant sur le plan de la sécurité que du bien-être des citoyens. Les manifestants appellent à des mesures urgentes pour assurer leur retour chez eux et permettre à leur pays de sortir de cette spirale de violence et de chaos.
