L’Association des constructeurs et promoteurs de logements en République dominicaine a lancé un appel urgent au gouvernement de Luis Abinader pour régulariser le statut de 87 000 travailleurs haïtiens œuvrant dans le secteur de la construction. Selon l’Association, ces travailleurs jouent un rôle crucial dans l’industrie, mais l’absence de permis de travail expose le secteur à de graves perturbations. L’organisation souligne que cette situation nuit non seulement à la stabilité de l’industrie, mais aussi à l’économie dominicaine dans son ensemble.
L’industrie de la construction en République dominicaine repose en grande partie sur la main-d’œuvre haïtienne, qui est souvent employée dans des conditions précaires et sans la couverture légale adéquate. Les travailleurs haïtiens représentent une portion importante des ouvriers dans ce secteur en raison de leur coût relativement bas et de leur disponibilité. Cependant, l’absence de régularisation officielle empêche ces travailleurs d’accéder à des droits fondamentaux comme l’assurance sociale et les avantages liés à un emploi légal.
L’Association des constructeurs a exprimé des inquiétudes quant aux conséquences que pourrait avoir cette situation pour l’avenir de l’industrie. En l’absence de solutions, ces travailleurs risquent d’être facilement exploités, et le manque de régularisation entraîne également un risque accru de travail illégal et d’abus. De plus, la non-régularisation des travailleurs haïtiens peut mettre en péril la compétitivité de la République dominicaine dans le domaine de la construction, en particulier face à d’autres pays qui offrent des conditions de travail plus stables et réglementées.
L’Association appelle donc à une intervention rapide du gouvernement dominicain pour établir des solutions durables et légales, permettant à ces travailleurs de bénéficier de leur droit au travail tout en régularisant leur statut dans le pays. Cette démarche serait bénéfique à la fois pour les travailleurs, qui verraient leurs conditions de vie et de travail améliorées, et pour les employeurs, qui pourraient bénéficier d’une main-d’œuvre plus stable et plus fiable.
Le gouvernement de Luis Abinader fait face à une situation complexe, car la question de l’immigration haïtienne et de l’intégration des travailleurs haïtiens a toujours été un sujet sensible en République dominicaine. Les autorités dominicaines devront trouver un équilibre entre le respect des droits humains et les préoccupations socio-économiques internes. Cependant, la demande de l’Association des constructeurs soulève un point crucial : sans régularisation, l’industrie de la construction risque de se retrouver dans une situation encore plus fragile.
Il est à espérer que le gouvernement dominicain prendra des mesures rapides pour résoudre cette problématique, en régularisant le statut des travailleurs haïtiens et en garantissant des conditions de travail plus humaines et équitables dans ce secteur vital pour l’économie du pays.