Le Président colombien Gustavo Petro a annoncé une décision radicale ce dimanche 9 février, en demandant la démission de tous ses ministres et hauts fonctionnaires. Cette annonce, survenue dans un contexte politique tendu, témoigne de son mécontentement face à la gestion actuelle de son gouvernement et de sa volonté de réorienter les priorités politiques du pays. Selon ses déclarations, Petro cherche à obtenir une « plus grande conformité avec le programme ordonné par le peuple », une référence à ses promesses électorales de réforme sociale et de transition écologique qui ont largement contribué à sa victoire en 2022.
Le président Petro, qui a récemment effectué une visite en Haïti, a souligné que l’heure était venue pour un changement profond au sein de son équipe gouvernementale. En insistant sur l’importance de l’écoute et de la réactivité aux attentes populaires, il a affirmé que son gouvernement devait se rapprocher davantage des aspirations de la population, en particulier sur les questions de justice sociale, de pauvreté et de sécurité.
Cette décision s’inscrit dans un contexte politique complexe pour le président colombien, qui fait face à des critiques croissantes concernant la lenteur de certaines réformes et des divergences au sein de son propre camp politique. Bien que sa politique sociale ait attiré de nombreux soutiens, certains estiment que les réformes sont entravées par des résistances internes et des compromis nécessaires pour gouverner.
La demande de démission des membres de son gouvernement pourrait marquer le début d’une réorganisation majeure visant à donner un nouveau souffle à sa gouvernance, avec une équipe plus alignée sur ses projets de transformation. Cette décision pourrait également renforcer sa position face aux opposants, qui critiquent sa gestion depuis son arrivée à la tête de l’État.
Alors que certains applaudissent cette initiative comme un signe de responsabilité et de volonté de rectifier le tir, d’autres s’inquiètent des conséquences que pourrait avoir un tel bouleversement dans un moment où la Colombie est confrontée à des défis économiques et sociaux considérables. Il reste à voir si cette démarche conduira à des changements concrets dans la politique de son gouvernement et si elle saura restaurer la confiance du peuple.
Cette décision intervient également quelques semaines après la visite de Petro en Haïti, un pays plongé dans une crise politique et humanitaire profonde. Les discussions entre les deux nations ont porté sur des questions de coopération régionale et de sécurité, un domaine où Petro souhaite renforcer l’engagement de la Colombie.
Dans les prochains jours, le président colombien devra probablement faire face à de nouvelles discussions avec les différents acteurs politiques du pays pour concrétiser ses ambitions de réformer son équipe gouvernementale. La Colombie attend désormais de voir comment ce tournant marquera la suite de son mandat.
