Du 11 au 14 février, les greffiers et commis parquets des tribunaux et cours de la République d’Haïti entreront en grève d’avertissement pour protester contre le refus du ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Patrick Pélissier, de rencontrer les dirigeants de l’Association Nationale des Greffiers Haïtiens. Cette grève, qui affectera le bon fonctionnement des services judiciaires, a pour objectif de mettre en lumière le mécontentement des greffiers concernant le manque de dialogue avec les autorités compétentes sur des questions cruciales liées à l’administration des greffes au sein des tribunaux et cours de la République.
Les greffiers ont exprimé leur frustration quant à l’inaction du ministre de la Justice, qui, malgré plusieurs demandes de rencontre, a refusé d’ouvrir un espace de discussion avec les représentants de leur association. Ce refus est perçu comme un signe d’ignorance des défis auxquels sont confrontés les greffiers, notamment les conditions de travail difficiles et le manque de ressources pour assurer un service public de qualité. L’Association Nationale des Greffiers Haïtiens estime que des solutions concrètes doivent être apportées pour améliorer le fonctionnement des greffes et la gestion des dossiers judiciaires.
Parmi les demandes des greffiers figurent une meilleure organisation et gestion des greffes, la mise en place d’un cadre de travail plus sécurisé et une révision des conditions de rémunération et de formation. Les greffiers soulignent également la nécessité de réformes dans le système judiciaire afin de réduire les retards dans les procédures et garantir un accès équitable à la justice.
Si aucune réponse favorable n’est apportée par le ministre Pélissier dans les jours à venir, les greffiers ont annoncé qu’ils ne cesseraient pas leur mouvement et qu’ils envisageraient d’entamer une grève illimitée. Cette menace de prolongation de la grève pourrait perturber gravement le système judiciaire, déjà fragile, et aggraver les problèmes d’accès à la justice pour les citoyens.
Le refus du ministre de dialoguer avec les greffiers semble aggraver un climat de mécontentement qui persiste au sein du système judiciaire haïtien. Si les autorités compétentes ne prennent pas des mesures immédiates pour engager des discussions constructives, la situation pourrait entraîner des conséquences plus graves pour le fonctionnement des tribunaux et cours de la République.
Les greffiers espèrent que leur action parviendra à faire pression sur le gouvernement pour qu’il réponde favorablement à leurs préoccupations. En attendant, les usagers des tribunaux devront faire face à des perturbations dans le service judiciaire, avec des audiences et des procédures reportées.