La commune de Kenscoff, située à proximité de Pétion-Ville, a été ravagée par une violence extrême, laissant derrière elle une profonde tragédie humaine. D’après un premier bilan de la Fondation Je Klere (FJKL), près de 150 personnes ont perdu la vie et une centaine de maisons ont été incendiées par des groupes armés qui ont semé la terreur dans cette région autrefois paisible. Le rapport fait état d’une violence insupportable, amplifiée par un sentiment croissant de désespoir au sein de la population.
La Fondation Je Klere qualifie ces événements de « massacre » et critique sévèrement les défaillances des autorités, en particulier le Conseil présidentiel de transition (CPT), qu’elle accuse de négligence et de cynisme. Selon l’organisation, ce drame aurait pu être évité si des mesures de prévention avaient été mises en place. La FJKL déplore l’inaction des responsables, incapables de réagir face à l’intensification de la menace des gangs armés dans la région.
L’organisation exprime sa frustration face à l’absence de réponses adéquates de la part des autorités, notamment des ministères de l’Intérieur et de la Justice, ainsi que du Chef de la Police. « La négligence et l’absence de volonté politique ont permis aux criminels de ravager la région de Kenscoff », a déclaré un porte-parole de la Fondation Je Klere. La fondation dénonce également l’incapacité du gouvernement à assurer la sécurité des citoyens et à restaurer l’ordre face à une situation de plus en plus préoccupante.
En réponse à cette tragédie, la Fondation Je Klere exige des actions immédiates pour prendre en charge les victimes et fournir une aide appropriée aux milliers de déplacés, dont les maisons ont été détruites. Un soutien médical et psychologique pour les survivants est jugé essentiel et urgent.
La violence à Kenscoff s’inscrit dans un contexte plus large de dégradation de la sécurité à travers tout le pays. Les gangs armés continuent de prendre de l’ampleur, et la population, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, vit sous une insécurité constante, abandonnée par des autorités inefficaces. Le manque de coordination entre les forces de sécurité et l’absence d’une stratégie claire pour contrer cette menace sont des facteurs aggravants, selon les défenseurs des droits humains.
Dans l’attente de mesures concrètes, la Fondation Je Klere appelle le gouvernement haïtien à prendre ses responsabilités et à mettre en place des réformes urgentes pour garantir la protection des citoyens. Ce qui s’est passé à Kenscoff illustre la violence systémique qui frappe le pays, et les autorités doivent réagir rapidement pour éviter de nouvelles tragédies.
Les familles des victimes et les milliers de déplacés attendent des actions immédiates et une justice réparatrice pour les torts subis. La communauté nationale et internationale doit se mobiliser pour soutenir Haïti dans cette épreuve et empêcher que de tels massacres ne se reproduisent.