Alors que la situation sécuritaire en Haïti se détériore, le commandant de la Mission multinationale de sécurité, le général Godfrey Otunge, a averti que l’année 2025 serait « difficile » pour les gangs armés qui terrorisent le pays. Dans une déclaration sans ambiguïté, il a affirmé : « 2025 ne sera pas leur année. Ils doivent se rendre ou affronter notre force. » Cette promesse survient alors que la mission internationale intensifie ses efforts pour aider la Police nationale d’Haïti (PNH) à reprendre le contrôle des zones sous domination des groupes criminels.
Avec l’arrivée de nouveaux renforts, Godfrey annonce des opérations militaires majeures pour tenter de déloger les gangs des quartiers qu’ils contrôlent, principalement dans la capitale Port-au-Prince et ses environs. Ces opérations seront accompagnées de la mise en place de bases avancées, stratégiquement positionnées pour soutenir la PNH et assurer une présence de sécurité accrue sur le terrain.
Les gangs, qui ont considérablement renforcé leur emprise sur certaines régions du pays, notamment Cité Soleil, Martissant et Bel-Air, sont accusés de commettre des exactions, des enlèvements, et d’imposer leur loi à travers la violence et la terreur. Face à cette situation, la communauté internationale a redoublé d’efforts pour soutenir Haïti dans la lutte contre ces groupes criminels, en fournissant des ressources, du personnel et une expertise en matière de sécurité.
Le commandant Otunge a également souligné l’importance de la collaboration avec la PNH, précisant que ces opérations ne se limiteront pas à des actions militaires, mais incluront également des efforts pour rétablir la confiance entre la population et les forces de sécurité. L’objectif est de libérer les communautés prises en otage par les gangs et de permettre un retour à la normalité.
Cependant, malgré ces annonces ambitieuses, les défis restent immenses. Le manque de moyens, les rivalités internes au sein des forces de sécurité haïtiennes, ainsi que la forte résistance des groupes criminels risquent de rendre cette mission plus complexe que prévu. Les observateurs restent prudents quant à la réussite de ces efforts, alors que les habitants de la capitale et des régions affectées vivent dans une peur constante.
La population, jusque-là déçue par l’inefficacité perçue de la MSSMHAITI, nourrit de grands espoirs à l’égard des engagements du général Godfrey. Après des mois de promesses non tenues et de routes impraticables, les citoyens aspirent à voir des actions concrètes qui amélioreront réellement leur quotidien. Si les paroles du général ne sont pas simplement des déclarations en l’air, la reconstruction et l’ouverture des grands axes routiers seraient un pas crucial pour redynamiser le pays et offrir de nouvelles perspectives de développement.