Renan Hédouville dénonce « l’arrêté scélérat » nommant le magistrat Jean Wilner Morin comme le nouveau protecteur du citoyen a.i

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Le protecteur du citoyen, Renan Hédouville, lors d’une conférence tenue jeudi au local de l’OPC a souligné l’importance de respecter les délais prévus par la loi organique concernant la désignation de son successeur. En fin de mission, il a précisé 90 jours avant la fin du mandat du protecteur du citoyen, un appel à candidatures doit être lancé par le parlement pour désigner son remplaçant, dit la loi organique de l’institution, ajoutant qu’à la fin de son mandat, le protecteur reste en poste jusqu’à la désignation de son remplaçant.

La loi ne donne aucune possibilité de nommer un protecteur par intérim, souligne le docteur Renan Hédouville, dont le mandat comme protecteur du citoyen est arrivé à terme depuis le 31 octobre dernier. À la fin de son mandat, le protecteur reste en poste jusqu’à la nomination de son successeur, dit la loi organique de l’institution qui trace également le processus suivant lequel le protecteur est nommé.

Cette procédure permet de préserver l’indépendance de l’OPC, soutient M. Hédouville qui se dit prêt à utiliser tous les moyens légaux mis à sa disposition pour préserver cette indépendance.

Voilà pourquoi, il annonce que les instances nationales et, à défaut celles internationales, seront saisies pour faire respecter l’indépendance de l’OPC, membre de la grande famille des institutions indépendantes de droits humains.

Je ne suis pas accroché à un job, je défends le principe de l’indépendance d’une institution qui ne doit en aucun cas, être sous l’emprise d’un pouvoir exécutif. Il dénonce l’arrêté  » scélérat  » nommant un protecteur a.i et portant uniquement la signature du conseiller-président Leslie Voltaire.

Renan Hédouville dit regretter que celui qui a été désigné, dans des conditions irrégulières, protecteur du citoyen soit quelqu’un qu’on présente comme un légaliste, soucieux du respect de la loi. Un protecteur nommé par intérim ne pourra pas tenir tête à celui qui l’a nommé en cas de dérive, souligne le docteur Hédouville.

L’OPC est le dernier rempart en matière de défense des droits humains et de démocratie, souligne Me Hédouville, comme la police est le dernier rempart en matière de sécurité, a-t-il souligné.

Se disant calme et serein, il dénonce une tentative visant à fragiliser l’indépendance de l’Office de la Protection du Citoyen en plaçant à sa tête un protecteur acquis à la cause de celui qui l’a nommé.

Pour ce qui est de la 8e édition du concours de texte et de reportage sur les droits humains, il informe que des dispositions sont prises pour organiser la cérémonie de remise des prix le 6 décembre prochain.

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