En pleine crise socio-économique qui assaille Haïti, le paysage politique du pays est marqué par des rivalités exacerbées et la quête désespérée de pouvoir. Alors que la République dominicaine déporte des milliers d’Haïtiens fuyant la violence et la pauvreté, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et la primature dirigée par le Premier ministre Garry Conille se livrent à une lutte acharnée pour s’imposer comme l’autorité incontestée du pays.
Depuis plusieurs mois, la crise politique s’est intensifiée, exacerbée par l’effondrement économique qui frappe la population haïtienne. Le taux de chômage est en hausse, l’inflation galopante met à mal les familles et les services de santé sont au bord de l’implosion. Dans ce contexte tumultueux, le ruban rouge de la déportation s’ajoute à la souffrance des Haïtiens. La République Dominicaine, dans un effort de contrôle de ses frontières, a intensifié ses actions contre les migrants, entraînant des scènes de désespoir aux frontières, où des milliers de personnes se retrouvent bloquées et sans ressources.
Le Conseil Présidentiel de Transition, composé de leaders politiques, d’économistes et de membres de la société civile, prône un renouveau politique en Haïti, espérant apaiser les tensions en proposant des réformes. Cependant, la crédibilité et l’unité du Conseil sont régulièrement mises à l’épreuve, alors que la population désespérée cherche des réponses urgentes et tangibles à ses problèmes quotidiens.
De son côté, Garry Conille, en tant que Premier ministre, cherche à solidifier sa position au sein du gouvernement en proposant des mesures économiques d’urgence et des programmes d’assistance pour les personnes déplacées. Malgré ses efforts, les critiques fusent de toutes parts, dénonçant une lenteur bureaucratique et un manque d’actions concrètes pour faire face à la détérioration des conditions de vie.
La montée des tensions entre les deux entités — le CPT et le gouvernement Conille — soulève des inquiétudes quant à leur capacité à travailler ensemble. Les divisions internes pourraient nuire aux efforts de réformes nécessaires pour sortir le pays de cette spirale infernale de crise. Les analystes soulignent que cette rivalité pourrait pousser certaines factions vers la violence, alors que des groupes armés profitent du vide de pouvoir pour s’imposer dans diverses régions du pays.
La communauté internationale, patron des deux camps, doit appeler à l’ordre ses chouchous en vue de stabiliser le pays. Toutefois, la méfiance s’est installée vis-à-vis des dirigeants haïtiens, de nombreux citoyens exprimant des doutes sur la volonté réelle de leurs leaders à prioriser les besoins de la population.
Alors que la crise humanitaire s’amplifie et que la situation des Haïtiens expulsés de la République Dominicaine reste préoccupante, la question du contrôle du pouvoir en Haïti demeure cruciale. Les Haïtiens continuent d’appréhender l’avenir dans un climat économique et politique incertain, espérant un renouveau qui semble pour l’instant hors de portée.