Les établissements scolaires n’ont pas fait recette le mardi 1er octobre à l’occasion de la rentrée officielle des classes. Très peu d’élèves ont été constatés dans les rues et dans les institutions scolaires. Une situation due à une insécurité provoquée par les gangs armés et les difficultés des parents qui peinent à joindre les deux bouts.
La plupart des établissements scolaires étaient quasi-vides. Rares étaient les élèves qui avaient pris le chemin de l’école pour le premier jour des classes.
Le premier ministre Garry Conille, qui participait à une cérémonie au Lycée des Jeunes Filles à l’occasion de la rentrée des classes, a reconnu que des milliers d’enfants n’ont pas pu reprendre le chemin de l’école.
Ils sont des otages des gangs armés qui contrôlent jusqu’à 80% de la zone métropolitaine, a-t-il avoué. Je ne suis pas satisfaitcar il y a encore une quarantaine d’écoles occupées par des citoyens qui fuyaient la terreur des gangs, a-t-il dit.
Garry Conille informe que des dispositions sont adoptées pour reloger ces personnes dans des abris descentes afin qu’elles libèrent les espaces servant de lieux d’apprentissage et de socialisation.
Loin de Port-au-Prince, c’est dans le sud du pays, dans la ville des Cayes, que le président du Conseil présidentiel de transition, l’ingénieur Edgard Leblanc, accompagné notamment du ministre de l’Éducation nationale, Augustin Antoine, a lancé officiellement l’année scolaire, en compagnie de l’ambassadeur du Brésil.
La police affirme prendre des dispositions pour protéger les acteurs du système éducatif. Des instructions formelles ont été passées pour protéger les parents, les élèves et des enseignants.
Le porte-parole de la PNH, l’agent 4 Lionel Lazare, annonce le renforcement de la présence policière en particulier dans les parages des institutions scolaires.