Depuis plusieurs années, Haïti fait face à un problème persistant qui menace la sécurité de ses citoyens : l’absence de feux et de panneaux de signalisation. Ce phénomène, accentué par une urbanisation rapide et un manque d’infrastructures adéquates, transforme les routes en véritables champs de bataille pour les usagers. Soulignant l’irresponsabilité apparente de l’État face à des enjeux cruciaux pour la vie quotidienne de ses citoyens. Alors que les conséquences sont tragiques, comme en témoignent les statistiques alarmantes sur les accidents de la route dans le pays.
Les routes haïtiennes, souvent encombrées de véhicules, de piétons et de vendeurs ambulants, deviennent des lieux de danger accru. Selon STOP ACCIDENT, le pays enregistre chaque année des milliers d’accidents de la route, dont une proportion significative pourrait être évitée grâce à une signalisation appropriée. Les experts en sécurité routière affirment qu’une meilleure signalisation pourrait réduire de manière significative les collisions et sauver des vies.
Le constat amer de cette lacune en matière de sécurité routière peut être attribué à plusieurs facteurs. L’un des principaux est l’irresponsabilité de l’État, qui semble tourner le dos à ce problème pourtant vital. Avec des priorités souvent éloignées des besoins des citoyens, les budgets alloués à l’infrastructure routière restent dérisoires. Les feux de signalisation, symbole d’organisation et de modernité, sont relégués au rang de luxe inaccessible.
De plus, les rares dispositifs installés dans le passé sont souvent en panne, victimes d’un manque d’entretien chronique. La vétusté des équipements, l’absence de pièces de rechange et l’inefficacité des services d’entretien ajoutent une couche supplémentaire à ce problème déjà complexe.
La situation est d’autant plus critique dans des villes comme Port-au-Prince dans une centaine époque, Petion-ville et Delmas où le flux de circulation est omniprésent. « Sans feux de signalisation, c’est un jeu de roulette russe pour traverser la rue », déclare Monsieur Fritz, un résident du quartier de Delmas. Qui souligne que de nombreux conducteurs ne respectent pas les règles de circulation, exacerbant le chaos sur les routes.
Le gouvernement haïtien semble ne pas reconnaître ce problème, n’effectue aucun effort pour installer des feux et panneaux de signalisation. Très souvent, il parle d’un manque de financements et de ressources. De nombreux projets d’infrastructure, pourtant nécessaires, stagnent faute de priorisation. Les autorités locales, souvent débordées par d’autres urgences, peinent à offrir des solutions efficaces.
Les voix s’élèvent également pour appeler à une meilleure planification urbaine qui intégrerait la signalisation routière comme un élément clé. La mobilisation citoyenne est essentielle, et de plus en plus de jeunes s’impliquent pour revendiquer un meilleur cadre de vie dans leur pays. « Nous ne pouvons pas rester silencieux face à ce danger quotidien », affirme Gérard, un jeune activiste de Delmas 95. « Il est temps que nos dirigeants prennent des mesures concrètes ».
L’absence de feux de signalisation en Haïti est le reflet d’une crise plus profonde de gouvernance et de responsabilité. Il est impératif que les autorités prennent conscience de l’urgence de la situation et agissent pour protéger leurs citoyens.