Le Royaume-Uni a été secoué par des émeutes violentes, dimanche, au cours desquelles deux hôtels hébergeant des migrants ont été attaqués par des manifestants. Le Premier ministre Keir Starmer a fermement condamné ces actions, promettant des répercussions sévères pour les émeutiers.
Ces violences, les plus intenses depuis plus de dix ans, ont éclaté après le meurtre de trois fillettes dans une attaque au couteau à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Des rumeurs et des désinformations concernant la religion et l’origine de l’agresseur présumé ont alimenté la colère sur les réseaux sociaux.
« Je vous garantis que vous regretterez d’avoir participé à ces désordres », a déclaré le Premier ministre Starmer, en adressant un avertissement aux responsables directs et indirects de ces actions. Il a affirmé que son gouvernement ferait tout pour traduire les responsables en justice rapidement.
Les troubles ont été marqués par des rassemblements sous le slogan « Enough is enough » (Trop c’est trop), en réaction à l’afflux de migrants traversant la Manche. Près de 150 personnes ont été arrêtées depuis le début des émeutes samedi.
À Tamworth, près de Birmingham, un hôtel a été attaqué par un « groupe important d’individus » qui ont lancé des projectiles, brisé des vitres, allumé des feux et affronté la police, blessant un policier. À Rotherham, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant un autre hôtel pour migrants, entraînant des affrontements avec la police et blessant dix agents. Aucun demandeur d’asile ou membre du personnel de l’hôtel n’a été blessé, bien que des vitres aient été brisées et un feu déclenché.
Ces incidents mettent en lumière les tensions croissantes autour de la question des migrants au Royaume-Uni, exacerbées par la désinformation et les discours de haine en ligne.