Le Bureau de suivi de l’Accord de Montana sollicite la mise en place du Conseil national de sécurité, tel que prévu par l’Accord du 3 avril2024 donnant naissance au Conseil présidentiel. C’est le CNS qui devrait coordonner l’assistance internationale dans le cadre de lutte contre le grand banditisme pour qu’elle ne se transforme pas en une force de violation des droits du peuple haïtien, indique le BSA, estimant que la correspondance envoyée par le Conseil présidentiel au Gouvernement kenyan constitue un accroc à l’Accord du 3 avril.
Selon les tenants de l’Accord de Montana, ce serait par exemple au Conseil national de sécurité de fournir les explications nécessaires afin d’éclairer et de rassurer la population sur la présence accrue d’avions et d’hélicoptères militaires sur le territoire haïtien, dans le respect de son devoir de réserve sur les informations stratégiques.
Dans un mémorandum à l’attention du Conseil présidentiel, le Bureau de suivi de l’Accord de Montana a fait part de ses préoccupations face aux difficultés rencontrées par le CP et à l’absence de cadre juridique et institutionnel de la Transition. Le BSA, qui réclame la mise en place des différents organes prévus dans l’Accord du 3 avril, déplore par ailleurs la façon dont se déroule le processus devant aboutir au choix du Premier ministre de la Transition. Il invite le Conseil présidentiel à agir pour éviter que le continue d’être la risée de tous avec ce défilé de candidats déposant leur dossier.