Dans le cadre de la publication de son tout dernier rapport trimestriel sur la situation des droits humains en Haïti, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (de janvier à Mars 2024) a fait état d’au moins 82 enfants victimes de violation de droits humains. Dans la majorité des cas ces enfants haïtiens ont été tués ou blessés lors des affrontements entre policiers et des civils armés. En réaction, les Responsables du « Komite Pwoteksyon Timoun Site Letènèl (KPTSL) » appellent l’ONU à sévir contre les violateurs et les autorités étatiques qui ne garantissent pas les droits de l’enfant.
Le « Komite Pwoteksyon Timoun Site Letènèl (KPTSL) » a saisi de l’occasion pour saluer le rapport trimestriel sur la situation des droits humains en Haïti de janvier à Mars publié par le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (HCDH).
Par rapport à la publication du rapport, le KPTSL dit exhorter les autorités haïtiennes du HCDH à prendre des mesures concrètes pour réduire les inégalités sociales, les violations des droits Humains et réduire la souffrance de la population haïtienne en particulier, dans les zones affectées par la violence des groupes armés.
Le KPTSL dit constater dans le rapport qu’entre les mois de janvier et mars 2024, le Service des droits de l’Homme du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a documenté 2 505 personnes victimes de meurtres et de blessures. Il est également écrit dans le document que les hommes représentent 79% des victimes, les femmes 18% et les enfants 3%.
Cela sous-entend qu’il y a une augmentation de plus de 53% par rapport à la période précédente (octobre-décembre 2023), faisant des trois premiers mois de 2024 la période la plus violente depuis que le BINUH a mis en place son mécanisme sur les droits humains en Haïti.
« Cette situation est inacceptable et impardonnable dans un pays où l’on parle d’Etat de Droit », dénoncent les protecteurs des droits de l’enfant.
Les responsables de cette structure ont attiré l’attention des autorités étatiques sur les 82 enfants victimes de violations de droits humains tués et blessés lors des affrontements entre civils armés et la PNH, selon le rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. « Cela signifie clairement la violation flagrante de la résolution 1612 des Nations Unies qu’Haïti avait adoptée », déplorent-ils.
Ainsi, le KPTSL encourage le Haut-Commissaire des Nations-Unies en Haïti à faire le plaidoyer auprès du Secrétariat des Nations-Unies en Haïti, pour exiger l’application des sanctions contre les autorités étatiques qui devraient être les premiers garants des droits de tous les citoyens, mais non pas des complices ou les contrevenants.
En conséquence, le KPTSL demande au Représentant du Haut-Commissaire des Nations-Unies en Haïti de sévir contre les violateurs de Droits Humains sans exclusion aucune.