Le responsable de la plateforme politique dénommée Pitit Desalin, l’ancien Sénateur du Nord, Moïse Jean Charles, a déclaré laisser derrière lui la table de discussion de la Caricom tout en rejetant d’un revers de main la proposition de la mise sur pied d’un Conseil présidentiel de 7 membres suggéré par certains acteurs politiques haïtiens et supporté par l’international, lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 13 mars 2024 au niveau de la commune de Delmas.
Pour justifier sa position, l’ancien maire à trois reprises de la commune de Milot conteste au prime à bord la présence de l’accord du 21 décembre et du secteur privé dans cette structure. Il estime anormal que le pouvoir d’Ariel Henry mis à l’écart sur la base de mobilisation soit représenté au sein d’un Conseil appelé à changer les choses alors que ce sont eux qui, dit-il, ont entrainé le pays dans le chaos.
En ce qui a trait au secteur privé, Moïse Jean Charles juge anormal que ce secteur qui doit être régulé par l’État détienne le pouvoir. Selon lui, cela occasionnera un conflit d’intérêt. Il a aussi contesté le fait que le Conseil présidentiel soit constitué de 7 membres, donc « budgétivore. «
Soulignons que le leader de Pitit Desalin lance un appel à la mobilisation en vue de l’installation de son Conseil de 3 membres composés de : Guy Philippe, Durin Duret Junior et Françoise St Vil Villier. Guy Phillippe, son allié avait déjà rejeté le Conseil de 7 membres décidé en Jamaïque lundi dernier entre la CARICOM, des partenaires internationaux et des acteurs de la classe politique.
