De la perle des Antilles à une terre de désespoir

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En proclamant l’indépendance d’Haïti le 1e janvier 1804, Jean Jacques Dessalines, le père de la nation haïtienne a clairement montré aux puissances colonialistes de l’époque qu’elles ont échoué dans leur projet de maintenir la race noire et le continent américain dans l’esclavage. La révolution qui a conduit à la libération des noirs d’Afrique à Saint-Domingue et dans les autres colonies constituait à cette epoque un coup dur historique pour l’Espagne, la France, l’Angleterre et à un certain niveau les États-Unis d’Amérique dont le Sud était toujours esclavagiste. Cette indépendance était une anomalie pour la structure de l’époque qui était basée sur l’exploitation des noirs.

Haïti est actuellement le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental, mais à l’époque où elle était colonisée par la métropole française, c’était la plus riche colonie du continent américain. Les Français l’ont surnommée le joyau de l’empire colonial français ou encore La perle des Antilles. À elle seule, Saint-Domingue (l’actuelle République d’Haïti) fournit la moitié du sucre dans le monde. Avec l’émancipation de l’esclavage la France a perdu gros.

Pour sauvegarder l’indépendance du pays, le père fondateur, Dassalines a dû prendre des mesures drastiques contre les Français qui ont regretté la perte de leur principale source de richesse de l’Amérique. Pour éviter un retour à l’esclavage, le massacre des Français était une urgente nécessité pour les héros de l’indépendance.

La révolution haïtienne a causé de grande perte aux colons français qui ont vu leurs habitations parties en fumée lors de la révolte des esclaves. En aucun cas la jeune nation ne serait jamais bien vue ni bien traitée. Elle ne doit jamais connu de prospérité ni de paix.

Pour les autres puissances colonialistes, la victoire de l’armée indigène était un très mauvais exemple pour les autres colonies. Voir Haïti briller après 1804 était un véritable menace. Le développement d’Haïti et son ascension étaient synonyme de défaite pour les racistes et les esclavagistes.

Malgré leurs tentatives, Haïti parvient à aider beaucoup d’autres colonie ou pays à prendre en main leur destin. Constatant leur défaite, il ne reste plus rien à faire que de semer le chaos pour empêcher Haïti à planifier son futur.

Si Haïti souffre autant aujourd’hui c’est en grande partie à cause de son indépendance gagnée sur le champ de bataille. Le pays de Dessalines est victime d’un complot des anciens dominateurs. Les anciens oppresseurs ne reculent devant rien qui puise les aider à diviser Haïti.

Malgré leur indépendance en juillet 1776, le sud des États-Unis en 1804 était toujours esclavagiste. Il a fallu attendre la fin de la guerre de sécession (1861-1865) pour éradiquer ce mal. Voir Haïti libérée était inquiétante pour ceux qui exploitaient les esclaves.

Aujourd’hui la crise haïtienne ne veut rien dire pour les soi-disant amis d’Haïti, bien au contraire cela fait leur affaire. Leur plan, c’est de voir souffrir cette république de nègres. Ils s’organisent pour bloquer le progrès du pays.

Pour certains observateurs le problème d’Haïti provient directement de la volonté de l’international de voir sombrer ce pays dans le chaos. Les amis d’Haïti ne font rien pour l’aider à sortir du marasme. L’insécurité devient monnaie courante en Haïti, les gangs font tout ce qu’ils veulent. Ils mettent le feu où ils veulent, ils enlèvent qui ils veulent, ils attaquent les prisons civiles pour libérer des dangereux criminels. Ils font tout cela sous les yeux du Core Group et les USA.

Haïti est devenue une terre de désespoir pour ses fils et ses filles. Rien ne permet d’espérer une réelle solution à la crise haïtienne. Les autorités d’Haïti sont sous l’emprise de l’international. Elles ne font rien sans l’accord de l’international.

La population haïtienne est livrée à elle-même. En proie au chômage, à l’inflation et à l’insécurité le peuple haïtien ne sait plus à quel Saint se vouer. Haïti est devenue un fer, une terre de sang, une désespérée.

Violences des bandits armés, vol, viol, la misère sont entre autres les choses qui constituent le quotidien d’une nation indépendante depuis 1804. La terre qui devrait être un bastion de liberté est actuellement une terre où le désespoir bat son plein. De la terreur des gangs armés au silence complice et la passivité de l’État en passant par le complot de l’international, Haïti est plus que jamais en proie à une destruction. Maintenant, c’est à la population de décider son futur.

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