À l’approche du 7 février, les responsables des établissements scolaires en Haïti ferment leurs portes, plongeant les parents dans l’incertitude quant à l’avenir de leurs enfants.
Depuis le lundi 29 janvier, une fermeture totale des établissements scolaires est observée à travers le pays. Selon les observations, cette fermeture résulte, d’une part, de la détérioration de la situation sécuritaire galopante dans le pays et, d’autre part, de l’approche du 7 février, date marquée par des turbulences politiques. Les acteurs politiques ont également annoncé trois jours de grèves et l’organisation de divers mouvements de protestation à l’échelle nationale. Face à ces circonstances, de nombreux parents expriment leur scepticisme quant à l’avenir éducatif de leurs enfants.
» Cela fait plus de deux semaines que mes enfants ne peuvent pas se rendre en classe en raison de la situation sécuritaire qui se détériore chaque jour dans le pays. Cela m’inquiète profondément, et je suis sceptique quant à l’achèvement de cette année scolaire qui s’annonce déjà compromise », a partagé avec une grande préoccupation une mère de quatre enfants.
» Je suis exaspérée par cette situation. Les enfants ne peuvent jamais terminer une année scolaire sans être perturbés par des événements qui leur font perdre des jours, voire des mois. Chaque année, la conjoncture devient de plus en plus complexe dans ce pays », a-t-elle poursuivi à travers ce cri de désespoir.
Cependant, pour Woodley, père d’un enfant, il est préférable que sa fille reste à la maison plutôt que d’être exposée aux risques de violence : » Je préfère que ma fille reste à la maison en attendant que la situation se calme, plutôt qu’elle aille à l’école et soit exposée au danger d’agressions ou de balles perdues sur le chemin ». Néanmoins, il espère que la conjoncture s’améliorera afin que les élèves reprennent normalement le chemin de l’école.
Certaines institutions scolaires ont annoncé leur fermeture en raison de l’insécurité croissante, à l’instar de l’Institution Sainte Rose de Lima, qui a fermé ses portes après qu’une balle perdue ait pénétré dans une salle de classe en plein cours.
De son côté, l’institution Saint Louis de Gonzague, située à Delmas 33, a annoncé sa fermeture en raison de l’approche du 7 février et des divers appels à la mobilisation dans le pays, comme l’a indiqué une note publiée sur les réseaux sociaux.
Par ailleurs, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) n’a émis aucune note officielle concernant cette fermeture des établissements scolaires. Cette attitude laxiste face à une situation qui entrave la bonne marche du système éducatif du pays suscite des préoccupations.