Haïti est actuellement l’un des pays les plus dépendants de la diaspora en tenant compte du volume de transferts en provenance de l’étranger. La diaspora haïtienne a une contribution économique considérable dans l’économie nationale. Cela va sans dire que l’État Haïtien doit utiliser des stratégies qui lui permettront de renforcer sa collaboration avec les Haïtiens qui vivent à l’extérieur du pays.
De nombreux citoyens haïtiens ont dû quitter leur pays pour s’installer ailleurs en vue de fuir l’insécurité qui ronge la société, l’instabilité politique, le chômage, la misère à la recherche d’une vie meilleure. Mais la distance ne les empêche pas de garder une bonne relation avec leurs proches restés au pays.
La communauté haïtienne de l’étranger n’est pas composée uniquement de citoyens désespérés, mais elle compte des intellectuels, des écrivains, des artistes, des médecins, des entrepreneurs, des citoyens qui veulent porter haut le drapeau haïtien à travers le monde.
Vu son impact économique et social sur Haïti, le rôle qu’elle peut jouer dans le développement national et l’influence qu’elle peut exercer sur la société haïtienne sur le plan culturel, les autorités doivent mettre sur pied des initiatives pour permettre à la diaspora de contribuer à la reconstruction d’Haïti.
Afin de renforcer sa collaboration avec la diaspora, l’État Haïtien a l’obligation de rétablir un climat de paix et de sécurité au pays pour leur permettre d’investir dans l’économie du pays. À cause de la détérioration du climat sécuritaire du pays de nombreux investisseurs sont obligés de partir. L’insécurité, l’instabilité politique et l’investissement ne font pas bon ménage. La diaspora veut investir en vue de créer des emplois, mais les conditions ne sont pas réunies.
Les autorités haïtiennes doivent créer des liens entre les professionnels de la diaspora et les jeunes d’Haïti afin qu’ils puissent profiter de leurs expériences. Cette relation aura pour but de contribuer à la formation d’une jeunesse mieux armée pour concrétiser ses rêves et d’atteindre ses objectifs.
L’organisation d’un réseau entre l’État Haïtien et la diaspora sera très important. Cela peut aider à mieux comprendre les besoins de la société haïtienne. Les organisations de la diaspora peuvent apporter de précieux supports sur plan financier, technique et intellectuel pour la réalisation des projets de développement du pays.
Le gouvernement haïtien doit aussi créer des conditions pour sécuriser les biens que possèdent des membres de la diaspora en Haïti. Sur le plan foncier, la situation va de mal en pis. Des membres de la diaspora ont déjà perdu leurs maisons, leurs terres en Haïti. Travailler dans des dures conditions pour se procurer d’une propriété au profit de quelqu’un d’autre créé un sentiment de frustration et de révolte. Les crimes fonciers ne font que dégrader la relation entre la diaspora et Haïti.
La diaspora a besoin d’être plus active dans la vie politique et sociale du pays. Elle joue déjà un grand rôle dans celle de l’économie même si les transferts qui proviennent de l’étranger servent uniquement à financer les dépenses de consommation et non l’investissement. Pour cela, l’État doit orienter l’aide de la diaspora pour favoriser le développement du pays.
À l’ère de la nouvelle technologie de l’information et de la communication la diaspora doit être au courant de tout qui se passe en Haïti à travers les réseaux sociaux. Les médias sociaux sont un moyen très efficace pour communiquer avec l’étranger, ils permettent de partager des informations sur les projets, sur tous les événements, les initiatives et les stratégies pour le bien-être de la société haïtienne.
En somme, le renforcement des liens entre Haïti et sa diaspora est une urgente nécessité. Haïti doit profiter des compétences, des connaissances, du professionnalisme, de l’expérience, du mentorat, de l’investissement et l’implication totale des membres de la diaspora pour le bien-être de tous les Haïtiens.
