Dans son dernier rapport publié cette semaine, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) révèle avoir enregistré sur sa liste plus de 310 000 personnes déplacées en raison de l’aggravation constante de la situation sécuritaire et humanitaire, en particulier dans la capitale haïtienne. La violence qui sévit à Port-au-Prince découle du résultat de confits entre gangs, d’extorsions, d’enlèvements et d’actes criminels plus large. Selon l’OIM, 94 % des personnes déplacées en Haïti sont originaires du département de l’Ouest.
Plus de la moitié des déplacés, soit 172 300, sont des enfants, un groupe particulièrement vulnérable, regrette l’organisation internationale. La tendance des déplacements forcés met en évidence une détérioration constante de la sécurité et de la situation humanitaire. « Bien que les organisations humanitaires continuent à faire tout leur possible pour fournir une assistance vitale, ce n’est pas la seule solution. Davantage d’investissements sont nécessaires sur le long terme pour renforcer les actions gouvernementales », a indiqué Philippe Branchant, responsable de l’OIM en Haïti.
Soulignons que l’organisation internationale de la migration qui se montre inquiète de la situation actuelle, présente des conséquences qu’engendre ces actes inhumains : » l’extrême brutalité à laquelle sont confrontés les Haïtiens aggrave les profondes inégalités, les niveaux élevés de privation des besoins humains fondamentaux et un environnement sécuritaire fragmenté « , estime l’OIM tout en précisant que les chiffres pour la zone métropolitaine de Port-au-Prince s’élèvent à 45 % des individus réfugiés dans des communautés d’accueil.
