« Le ministre des finances a jusqu’au 12 décembre 2023 pour envoyer à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif le rapport détaillé et les pièces justificatives des recettes de l’ambassade d’Haïti à Washington, pour la période allant d’octobre 2015 à 2022 », lit-on dans une correspondance acheminée par la CSC/CA sous forme d’ultimatum à l’actuel ministre des finances, Michel Patrick Boisvert.
C’est à travers ladite correspondance adressée au ministre des Finances, Michel Patrick Boisvert, le 22 novembre dernier, la Cour rappelle que le ministère de l’Économie et des Finances a déjà ignoré une première correspondance en date du jeudi 16 février 2023. Passé ce délai du 12 décembre, la Cour constatera que le MEF a refusé de lui fournir les documents nécessaires pour agir en conformité avec la loi. La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif a également demandé au MEF de lui envoyer tous les rapports de l’IGF pour la même période.
Suivant des informations véhiculées par la CSC/CA, le ministère de l’Économie et des Finances refuse de donner des informations à une commission de la Cour qui souhaite établir la vérité sur les malversations existantes dans le compte bancaire 3604-7871/BRHAHTPP détenu par la diplomatie haïtienne à Washington.
Dans le cadre de ce même dossier, le Ministère des Affaires Étrangères (MAE) refuse de collaborer avec la Cour des comptes pour établir la vérité sur les cas de corruption dans la diplomatie haïtienne à Washington et en République Dominicaine.
Après que le ministre des affaires étrangères a ignoré deux correspondances de la CSC/CA, la Cour écrit au premier ministre Ariel Henry pour lui demander de donner des instructions au ministre Victor Généus afin qu’il puisse fournir les documents et les informations nécessaires à l’enquête de la CSC/CA.
Notons que selon les informations parvenues à notre rédaction & confirmées auprès d’une source digne de foi du MAE, il affirme qu’effectivement ledit ministère refuse de transmettre à la Cour l’enquête menée par Dubique, bien que le rapport soit sur le bureau du ministre.