Un ensemble d’attaques violentes a stupéfié la communauté journalistique dans le département du Nord (Cap-Haïtien) jeudi dernier, mettant sous les feux des projecteurs les risques auxquels sont exposés ceux qui osent dénoncer la corruption au sein du Parquet. Les journalistes Love Marckendy Paul, Frensly Estimable, Charles Max Antonentz, Alain C. Jean, Donald Germéus, et Carsly Osias ont été les cibles d’agressions physiques et verbales perpétrées par des huissiers et secrétaires du Palais de Justice de la ville.
Les journalistes victimes d’agressions ont récemment exposé des actes de corruption liés à la délivrance de documents officiels, notamment des « certificats de bonne vie et mœurs » et des « preuves d’adresse ». En représailles, ces professionnels des médias ont été violemment molestés, et des menaces de mort ont été proférées à leur encontre.
Une pratique particulièrement alarmante a été soulignée par les victimes, concernant le coût exorbitant du « certificat de bonne vie et mœurs », normalement évalué à 100 gourdes. Les agents judiciaires impliqués auraient augmenté ce tarif à 500 gourdes, voire davantage, alimentant ainsi un climat de corruption au sein même de l’appareil judiciaire du Cap-Haïtien.
Parmi les agressés, les journalistes Love Marckendy Paul, Frensly Estimable, Charles Max Antonentz et Alain C. Jean ont déposé des plaintes auprès des autorités compétentes. Le commissaire du gouvernement près du Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien, Charles Édouard Durand, a déjà été informé de la situation.
Des observateurs qualifient ces attaques de menace grave contre la liberté de la presse, exhortant la justice à intervenir rapidement pour assurer la sécurité des journalistes et punir les responsables.
Notons que cet incident choquant rappelle l’urgence de protéger la liberté de presse et de garantir la sécurité des journalistes. La société civile, les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale doivent condamner cette attaque et exigent une enquête approfondie pour traduire les coupables en justice. La liberté d’expression est l’un des piliers essentiels de toute démocratie, et il est impératif de protéger ceux qui œuvrent pour ces valeurs fondamentales.