Plusieurs dizaines de citoyens issus de divers coins et recoins de la capitale ont foulé le macadam dimanche dernier contre l’insouciance et l’incompétence du Dr Ariel Henry notamment pour exiger sa démission à la tête de la Primature sur la demande des responsables du parti politique les Engagés pour le Développement (EDE) mené par l’ancien premier ministre Claude Joseph.
« Ariel, c’est fini ! Désormais, nous ne sommes plus sur la table de négociation. Nous sommes dans les rues à côté du peuple pour contraindre le PM à laisser la Primature », a déclaré la figure emblématique du mouvement politique aux micros des journalistes qui étaient sur place pour assurer la couverture de l’évènement.
De l’avis de Claude Joseph la solution de la crise passera inévitablement par la démission de l’actuel locataire de la Primature, un point de vue partagé par une jeune dame présente à la manifestation qui paraissait très furieuse contre la passivité des autorités en place par rapport à l’ensemble d’abus subis de la part des bandits par de paisibles citoyens. « Ariel dwe lage pye l », a laissé entendre avec beaucoup d’énergie cette manifestante.
L’on avait remarqué également sur le parcours des protestataires munis de pancartes en main, « Nou bezwen sekirite. Aba vyolans sou fanm », sont entre autres l’un des messages véhiculés sur ces pancartes dans la manif.
Ce fut aussi l’occasion favorable à saisir par les protestataires pour exprimer leur position sur la crise haïtiano-dominicaine, ils ont critiqué sévèrement l’attitude raciste et xénophobe de certains Dominicains qui réclament la suspension des travaux de canalisation sur la rivière Massacre, à Ouanaminthe (Département du Nord-est).
« Ariel et Abinader se marasa », a scandé l’ancien PM Claude Joseph qui voit le chef du gouvernement haïtien comme un véritable complice des Dominicains dans le dossier de la construction du canal sur la rivière Massacre. « Haïti ne sera jamais une arrière cour de la république dominicaine », croît l’homme d’état.
L’ancien ministre des Affaires étrangères sous l’administration de Jovenel Moïse exprime sa solidarité aux habitants de Ouanaminthe tout en encourageant la poursuite de la construction du canal.
Notons que c’est un pari gagné pour plus d’un par l’équipe de Claude Joseph qui a réussi à délivrer le message final comme c’était prévu devant la résidence officielle du premier ministre, Ariel Henry, sise à Musseau. Mr Joseph promet de convoquer à nouveau les citoyens dans de nouvelles mobilisations anti-gouvernementales dans un temps pas trop lointain.