Pour cette nouvelle année scolaire 2023-2024 la réouverture officielle des classes annoncée officiellement par le ministre de l’éducation, Nesmy Manigat, pour ce lundi 11 septembre était au point mort presque partout dans la capitale avec les portes des différents établissements fermées, l’absence visible d’élèves à travers les rues, et la circulation côté motos et camionnettes pas trop remplie avec le transport d’élèves comme d’hab.
Si pour les années précédentes à chaque période où il y aura réouverture des classes dans le pays, l’on sentait toujours la fièvre de la réouverture des classes avec la vente des toiles d’uniforme dans les magasins, les longues lignes des parents au niveau des libraires en quête de nouveaux bouquins pour leurs progénitures, les tailleurs qui sont rassasiés de recevoir des toiles d’uniforme pour préparer les uniformes des élèves cette année c’est tout le contraire.
Tipa Tipa tel a été le slogan retenu l’année dernière par le titulaire du Ministère de L’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) pour encourager les parents à envoyer les élèves progressivement à l’école en raison de la crise qui secouait le pays à l’époque, cette année, c’est encore pire avec la majorité des familles qui abandonnent leurs maisons pillées puis incendiées par des bandits avec leurs enfants déplacés qui abritent pour la plupart beaucoup d’écoles dans la capitale notamment des établissements publics.
Tout ceci explique l’échec visible de la réouverture des classes ratée pour ce lundi 11 septembre 2023 presque partout dans la capitale soit à Pétion-Ville, au Centre-Ville, à Delmas, en Plaine pour ne citer que ces zones là, un seul constat les élèves ne répondaient pas vraiment à l’appel du ministre Manigat. Quelques rares portes d’écoles étaient ouvertes à recevoir des élèves si toutefois ils s’y présentaient, malheureusement, dans ces quelques rares écoles les élèves n’étaient pas au rendez-vous.
« L’insécurité est la cause fondamentale de cette réouverture manquée. Les parents ont peur d’envoyer leurs enfants. De plus, ils traversent une situation économique très complexe », se lamente un parent questionné autour de la rentrée des classes.
Faut-il aussi rappeler que ce sujet devient d’année en année un véritable sujet de débat pour toute la société haïtienne a chaque date fixée par les autorités éducatives pour une éventuelle réouverture des classes pour se demander si effectivement les portes des écoles doivent être ouvertes à recevoir les élèves au moment prévu ou pas.
