L’arrestation de l’ancien sénateur haïtien Nenel Cassy, survenue le 2 août dernier à Pétion-Ville, continue de faire grand bruit. Dans la foulée de cette opération, la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a mené plusieurs perquisitions dans le cadre de son enquête, notamment dans un hôtel situé à Delmas 40 B, que Cassy fréquentait régulièrement.
Lors de cette intervention, les enquêteurs ont mis la main sur une série de documents financiers jugés préoccupants. Parmi eux figurent plusieurs chèques émis par la Caisse d’assistance sociale (CAS), une institution publique chargée de distribuer des aides sociales et des subventions à des personnes et organismes en difficulté. Certains de ces chèques affichent des montants particulièrement élevés, notamment des sommes de 7,3 millions et 3,5 millions de gourdes.
Ces découvertes laissent entrevoir de potentielles irrégularités dans la gestion et l’attribution des fonds publics. Selon une source proche de l’enquête, ces chèques pourraient constituer un élément central dans l’affaire et faire apparaître l’implication d’autres individus ou entités dans un éventuel réseau de détournement de fonds.
La DCPJ a indiqué vouloir approfondir ses investigations pour déterminer l’origine et la destination exacte de ces fonds, ainsi que les responsabilités de toutes les personnes impliquées.
Nenel Cassy, figure politique bien connue et ancien sénateur du département des Nippes, n’a pas encore réagi officiellement aux accusations. Les motifs précis de son arrestation n’ont pas été rendus publics, mais les éléments saisis pourraient jouer un rôle clé dans les suites judiciaires de ce dossier.
L’affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption en Haïti, un fléau régulièrement dénoncé par la population et les observateurs internationaux.



