Dans la commune de Miragoâne, chef-lieu du département des Nippes, un mécontentement grandissant s’élève parmi la population. De plus en plus de citoyens dénoncent l’inaction des agents intérimaires de la mairie, pointés du doigt pour leur manque d’engagement dans la gestion de la propreté urbaine.
Dans les quartiers, les tas d’immondices s’accumulent, les canaux sont bouchés, et l’insalubrité devient un problème sanitaire majeur. Selon plusieurs riverains, ces agents, nommés pour assurer un service municipal minimum, se montrent absents ou inefficaces. « Yo la jis pou touche, men yo pa fè anyen », lance un résident de Chalon, visiblement irrité.
Située sur la côte sud-ouest du pays, cette commune stratégique mais négligée dispose pourtant d’un fort potentiel. Port commercial important, carrefour entre plusieurs communes voisines, et riche d’un patrimoine culturel notable, Miragoâne devrait jouer un rôle moteur dans le développement des Nippes.
Mais cette dynamique semble freinée par une mauvaise gestion municipale, un manque de suivi des autorités locales et une faible implication des agents affectés à des tâches de base comme la collecte des déchets, l’entretien des espaces publics ou la sensibilisation.
La situation interpelle non seulement les responsables municipaux, mais aussi la société civile, les jeunes et les partenaires locaux. Des voix s’élèvent pour réclamer :
une réorganisation du personnel municipal ;
des campagnes citoyennes de nettoyage ;
et surtout, une volonté politique claire pour remettre la ville sur pied.
Miragoâne ne mérite pas l’abandon. Elle a besoin d’un sursaut collectif pour redevenir une commune propre, digne et fonctionnelle, au service de tous ses habitants.
Les citoyens de Miragoâne n’attendent pas des miracles, mais une présence réelle, active et engagée de la mairie dans leur quotidien. Ils appellent à une réorganisation urgente des agents intérimaires, à une stratégie de propreté visible, et à un dialogue transparent entre la population et les autorités locales.



