Face à une crise sécuritaire persistante, marquée par la montée en puissance des gangs armés, le Conseil présidentiel de transition (CPT) s’est enfin exprimé. Dans un communiqué publié ce dimanche soir, l’instance dirigeante a salué la décision des autorités américaines de classer les gangs comme organisations terroristes, y voyant un « pas dans la bonne direction ».
Ce geste, à la fois symbolique et fort, intervient alors que les appels à une réponse ferme face à la violence des groupes armés se multiplient, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. « Aucune forme de banditisme ne sera tolérée », a affirmé le Conseil, rappelant avoir déjà instruit le gouvernement de prendre des mesures contre toutes les figures haïtiennes visées par des sanctions internationales.
Ces personnalités, qu’elles soient liées aux gangs ou impliquées dans des réseaux criminels transnationaux, sont désormais dans la ligne de mire du CPT, qui entend appliquer une politique de tolérance zéro. Le Conseil a réitéré sa volonté de coopérer pleinement avec les « pays amis » prêts à accompagner Haïti dans sa lutte contre l’insécurité, le crime organisé et le chaos imposé par les groupes armés.
Alors que la population continue de vivre sous la menace de violences quotidiennes, cette prise de position du CPT est perçue par plusieurs observateurs comme un signal politique fort. Toutefois, elle devra être suivie d’actions concrètes pour espérer restaurer la confiance et la stabilité.