Donald Trump, l’actuel président des États-Unis, a évoqué la possibilité de briguer un troisième mandat à la tête du pays. Lors d’une interview téléphonique exclusive avec NBC News ce dimanche, il a affirmé qu’il « ne plaisantait pas » à propos d’une nouvelle candidature. Le milliardaire a ajouté qu’il existait des « moyens » pour y parvenir et que « beaucoup de gens » souhaitaient qu’il se représente. En dépit des restrictions imposées par la Constitution américaine, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels, Trump, âgé de 78 ans, estime qu’il existe des solutions pour contourner cette règle.
Lorsqu’on lui a demandé s’il envisageait sérieusement une troisième candidature, Trump a répondu qu’il « ne plaisantait pas », précisant cependant qu’il était encore trop tôt pour y penser. « Il y a encore beaucoup à accomplir, nous sommes seulement à la fin de ce mandat », a-t-il expliqué. Le président a souligné qu’il se concentrait sur l’instant présent, mais a réitéré qu’il ne plaisantait pas lorsqu’il évoquait la possibilité d’un troisième mandat.
En réponse à une question concernant une hypothétique situation où le vice-président JD Vance se présenterait à la présidentielle et céderait ensuite sa place à Trump, le président a admis qu’une telle méthode était envisageable, tout en précisant qu’il en existait d’autres. Ce n’est pas la première fois que Trump fait ce genre de déclaration. En janvier dernier, il avait exprimé ses doutes sur une éventuelle interdiction de briguer un troisième mandat, se demandant si la Constitution l’en empêchait. Selon le New York Times, Trump aurait suggéré à des élus républicains : « Je ne sais pas si je serai autorisé à me représenter, mais si vous dites qu’il est si bon que nous devons trouver un moyen, je pourrais envisager de me présenter. »
Il est également important de rappeler que lors d’un rassemblement de chrétiens conservateurs, Trump avait affirmé qu’il n’aurait « plus besoin de voter » s’il était réélu. Malgré ces propos, le milliardaire a aussi laissé entendre que la campagne qui l’a réélu en 2020 pourrait être sa dernière. Le 22e amendement de la Constitution, ratifié en 1951, stipule que « personne ne peut être élu plus de deux fois au poste de président ». Cependant, un élu républicain du Tennessee a proposé en janvier dernier un amendement visant à permettre un troisième mandat, une initiative qui semble condamnée à l’échec, car amender la Constitution nécessite une majorité des deux tiers au Congrès et la ratification par au moins 38 États, un objectif difficile à atteindre.