La Caisse d’Assistance Sociale ferme temporairement ses bureaux en raison de l’insécurité

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Face à l’escalade de l’insécurité qui frappe le pays, la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), bras social du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST), a pris la décision de fermer temporairement ses bureaux situés sur l’avenue « N ». Dans une note datée du 25 mars, l’institution a annoncé le transfert de ses équipements sensibles vers un autre site, par crainte de pillages et d’attaques, exacerbés par la violence des gangs qui sévit dans certaines zones.

Cette fermeture, bien que temporaire, intervient dans un contexte particulièrement préoccupant pour la CAS, déjà fragilisée par l’arrestation de son ex-Directeur Général, Elionor Devallon. Ce dernier est accusé de liens avec des gangs criminels, une situation qui a entaché la réputation de l’institution et mis en lumière les vulnérabilités internes. L’arrestation de Devallon a jeté une ombre sur la gestion de la Caisse, alors même qu’elle est censée jouer un rôle crucial dans l’assistance sociale et la protection des populations vulnérables.

La montée de la violence et des activités criminelles dans la capitale et au-delà a poussé la direction de la CAS à reconsidérer la sécurité de ses locaux. « Nous ne pouvons pas prendre de risques en laissant nos équipements et nos collaborateurs exposés à de possibles attaques ou à des actes de vandalisme », a déclaré un porte-parole de l’institution. La décision de relocaliser les services s’inscrit dans une volonté de protéger à la fois les données sensibles et le personnel, tout en assurant la continuité des services destinés aux citoyens.

Pour le moment, la direction de la Caisse d’Assistance Sociale a promis une relocalisation rapide de ses services dans un endroit plus sécurisé. Des discussions sont en cours pour identifier un site plus sûr et capable de répondre aux besoins de l’institution, sans compromettre la sécurité des employés et des bénéficiaires. Toutefois, la transition pourrait entraîner des perturbations temporaires dans la prestation de certains services.

La situation actuelle met en évidence l’urgence de réévaluer la sécurité des institutions publiques dans un climat de plus en plus tendu, où les actes de violence, les kidnappings et les attaques de groupes armés semblent se multiplier. Alors que les autorités redoublent d’efforts pour restaurer l’ordre et contrer la montée des gangs, la fermeture temporaire de la CAS souligne l’ampleur des défis auxquels font face les institutions publiques dans cette période d’instabilité.

Quand les institutions publiques cesseront-elles de fuir ou de fermer leurs portes en raison de la violence des gangs ? Pourquoi est-il si difficile de traquer les criminels ? À ce jour, les malfaiteurs continuent de bafouer la loi, tandis que les autorités semblent se contenter de déplacer les bureaux des institutions publiques ou de les relocaliser sous la pression des gangs.

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