Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a rendu publique la déclaration de son patrimoine, qui s’élève à 128 566 dollars. Cette démarche fait suite à un appel lancé à l’ensemble des membres du gouvernement, les exhortant à déclarer leur patrimoine d’ici le 24 mars 2025. Le président Traoré a clairement souligné que tout manquement à cette obligation entraînera des poursuites judiciaires accélérées.
Le président, qui est arrivé au pouvoir en 2022 après un coup d’État, poursuit sa lutte contre la corruption et la gestion opaque des biens publics en instaurant des mesures strictes de transparence. En plus de la déclaration de patrimoine, Ibrahim Traoré a également pris la décision de refuser l’augmentation de son salaire, soulignant ainsi son engagement à lutter contre les privilèges excessifs des dirigeants. Cette posture vise à donner l’exemple, non seulement en matière de gestion de la fortune personnelle, mais aussi dans l’adoption de comportements plus éthiques au sein du gouvernement.
Dans un autre geste symbolique fort, le président a interdit à ses ministres et autres responsables gouvernementaux de s’engager dans des affaires commerciales avec l’État. Cette interdiction s’inscrit dans une politique plus large de moralisation de la vie publique, visant à limiter les conflits d’intérêts et à restaurer la confiance des citoyens dans leurs dirigeants.
La déclaration de patrimoine de Traoré intervient dans un contexte où la lutte contre la corruption est devenue l’un des enjeux majeurs du gouvernement burkinabè, en particulier après les turbulences politiques des dernières années. Les autorités espèrent que ces nouvelles mesures inciteront les membres du gouvernement à adopter une plus grande rigueur dans la gestion des ressources publiques et qu’elles enverront un signal fort à la population quant à la volonté des dirigeants de mener une gouvernance transparente.
La presse locale a largement relayé ces informations, saluant cette initiative comme un pas important vers la consolidation de la bonne gouvernance dans le pays. Toutefois, certains observateurs restent sceptiques quant à l’efficacité réelle de ces mesures, appelant à une mise en œuvre rigoureuse et à des actions concrètes pour garantir que ces engagements ne se limitent pas à des déclarations symboliques.
Dans tous les cas, cette prise de position de Ibrahim Traoré marque un tournant dans la politique burkinabè, où la transparence et la lutte contre la corruption semblent désormais être au cœur des priorités de l’État.