L’organisation socio-politique « Agissons pour Haïti » (APHA) a exprimé son soutien à l’utilisation de drones kamikazes par les forces de l’ordre dans le cadre de la lutte contre les gangs armés en Haïti. Dans un communiqué diffusé ce week-end, l’APHA a appelé les responsables de la gestion de la crise sécuritaire à privilégier la coordination, le respect des principes institutionnels et l’efficacité afin d’assurer la protection des citoyens.
L’APHA qualifie cette position de courageuse et avisée, soulignant qu’elle témoigne d’un engagement fort pour garantir le droit à la sécurité des Haïtiens et la nécessité de restaurer l’ordre dans le pays. Néanmoins, l’organisation insiste sur le fait que l’utilisation des drones doit être régie par les principes du droit et respecter les normes internationales en matière d’usage de la force. Selon l’APHA, si cette stratégie est bien coordonnée et intégrée dans un plan opérationnel bien structuré, elle pourrait constituer une avancée significative dans la lutte contre la criminalité qui déstabilise Haïti depuis trop longtemps.
Cependant, cette position n’est pas partagée par tous. Rudy Thomas Sanon rapporte que des experts des Nations Unies ont exprimé, lors d’une rencontre avec plusieurs organisations de défense des droits humains, leur désapprobation de l’utilisation de drones, considérant que cela pourrait violer les principes des droits humains. En dépit de ces réserves, plusieurs organisations haïtiennes de défense des droits humains, telles que la Fondasyon Je Klere (FJKL), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) et la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH), se sont montrées favorables à l’utilisation de cette technologie. Elles estiment que les drones pourraient jouer un rôle clé dans la lutte contre les gangs armés qui terrorisent la population haïtienne.
