La première journée du Championnat National Spécial en Haïti, prévue pour ce week-end, a été reportée après que les arbitres haïtiens aient décidé de ne pas officier les matchs. Cette décision est survenue après qu’ils aient exprimé publiquement leurs préoccupations concernant plusieurs manquements dans les conditions de travail. Les arbitres ont adressé une lettre au président de la Commission Nationale des Arbitres (CONA), Wilson Tilus, en date du samedi 15 mars 2025, dans laquelle ils ont dénoncé un manque de consultation et des conditions de travail jugées insuffisantes.
Dans cette lettre, les arbitres énumèrent plusieurs revendications qui, selon eux, doivent être prises en compte avant qu’ils ne reprennent leur rôle d’officiants sur le terrain. Parmi les points soulevés, on retrouve :
Le paiement des frais d’entraînement de 2024, qui n’ont pas encore été réglés, malgré les promesses antérieures des autorités compétentes.
Le rattrapage des indemnités, non versées depuis un certain temps, qui font partie intégrante de leur rémunération en tant qu’arbitres professionnels.
La livraison des équipements promis, nécessaires pour assurer une bonne préparation et une performance optimale lors des matchs.
La prise en charge des frais de déplacement, d’hébergement et de restauration, qui, selon les arbitres, ont été négligés dans l’organisation des compétitions.
Les arbitres ont exprimé leur mécontentement face à la gestion de leurs conditions de travail et ont décidé de maintenir leur position tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. Cette situation a ainsi paralysé le début de la saison sportive, mettant en lumière un malaise qui dure depuis plusieurs mois au sein des instances du football haïtien.
La CONA et les responsables du football haïtien devront rapidement trouver une solution à cette crise, sans quoi les matchs risquent de prendre un retard considérable, affectant ainsi le déroulement normal de la compétition. Les attentes sont désormais tournées vers une négociation constructive entre les arbitres et les autorités pour restaurer la confiance et garantir le bon fonctionnement du championnat.
La décision des arbitres fait écho à une insatisfaction générale des acteurs du sport en Haïti, qui attendent depuis longtemps une amélioration des conditions de travail et de rémunération. Cette crise pourrait avoir des répercussions sur la crédibilité du football local, si elle n’est pas résolue dans les plus brefs délais.