Le président Donald Trump a annoncé ce 6 mars la suspension temporaire des droits de douane de 25 % sur certains produits en provenance du Mexique et du Canada, conformément à l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC). Cette mesure, qui prendra effet immédiatement et durera jusqu’au 2 avril 2025, vise à faciliter le commerce régional entre les trois pays et à renforcer les liens économiques au sein de l’accord commercial nord-américain.
Cette décision intervient après un échange fructueux entre le président américain et la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum. Lors de leur rencontre, les deux leaders ont discuté de plusieurs questions stratégiques, notamment la coopération en matière d’immigration et la lutte contre le trafic de fentanyl, un sujet qui reste une priorité pour les États-Unis. Le dialogue entre Washington et Mexico s’est intensifié ces derniers jours, et la suspension des droits de douane est vue comme un signe positif de rapprochement et de collaboration sur ces dossiers sensibles.
Bien que la suspension concerne certains produits spécifiques, elle ne s’étend pas à l’ensemble des biens importés. Trump a cependant décidé de maintenir les tarifs de 25 % sur l’acier et l’aluminium étrangers, un secteur toujours sous haute surveillance en raison des préoccupations concernant les pratiques commerciales déloyales de certains pays. Les droits de douane sur ces métaux, qui avaient été imposés en 2018 sous l’administration Trump, demeurent en place, en dépit de la suspension sur d’autres produits.
La mesure devrait offrir un certain soulagement aux entreprises américaines, canadiennes et mexicaines qui dépendent des échanges transfrontaliers, notamment dans des secteurs comme l’automobile, les produits électroniques, et la consommation courante. Toutefois, l’effet de cette suspension sur les prix et l’économie générale sera à surveiller dans les semaines à venir, notamment en ce qui concerne les coûts de production pour les industries utilisant des matériaux en acier et en aluminium.
Les observateurs politiques et économiques attendent désormais de voir si cette mesure temporaire se transformera en une révision plus permanente de la politique commerciale entre les trois pays, ou si elle restera une concession ponctuelle dans le cadre d’un dialogue bilatéral plus large.
