Sit-in des policiers devant la résidence du Premier ministre pour dénoncer l’insécurité

1191 views

Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) a organisé un sit-in le lundi 24 février 2025 devant la résidence officielle du Premier ministre (Villa d’Accueil) à Musseau, dans la zone de Delmas 60, pour exiger des mesures urgentes face à l’ampleur de l’insécurité dans le pays. Plusieurs policiers, venus de différentes unités, ont exprimé leur frustration face à l’inaction des autorités, dénonçant l’intensification des violences et l’absence de réponse efficace.

Le coordonnateur du SPNH-17 a qualifié l’insécurité de « programmée », soulignant que les policiers manquent de ressources adéquates pour accomplir leur mission de protection de la population. « Tant que le peuple ne sera pas sécurisé, nous, policiers, ne pourrons pas non plus travailler en sécurité », a-t-il déclaré. Parmi les problèmes majeurs identifiés figure l’infiltration des gangs dans les forces de sécurité, incluant aussi bien la police que l’armée, ce qui aggrave la violence dans certaines régions du pays.

Les policiers en grève ont également appelé à une coopération renforcée entre la police, l’armée et la population pour rétablir la sécurité. Ils ont cité l’exemple de Kenscoff, où l’incapacité des blindés de la police à accéder à certaines zones a exacerbé la situation. Le coordonnateur a exprimé son mécontentement face aux accusations du gouvernement concernant le manque de résultats du directeur général de la police, tout en déplorant le manque de moyens nécessaires pour une action efficace.

L’absence d’équipements appropriés reste l’un des principaux points de friction. Les policiers exigent la fourniture de matériel de sécurité, notamment des drones et un soutien aérien, afin de mieux contrôler les frontières et d’empêcher l’entrée illégale d’armes et de munitions. « Nous avons entendu parler de l’aide matérielle des États-Unis, mais jusqu’à présent, aucun matériel n’a été livré », ont-ils déploré.

Le coordonnateur a conclu le sit-in en lançant un message de solidarité : « Vive la police, vive l’armée, vive la population. » Ce cri de ralliement reflète leur volonté de voir un Haïti sécurisé, où chaque citoyen pourrait vivre en paix et en dignité. En soulignant l’urgence de la situation, notamment après plusieurs jours de combats dans les blindés, les policiers ont insisté sur la nécessité d’une solution rapide. « Tout le monde ne peut pas quitter le pays, mais nous avons besoin d’un pays qui fonctionne », a-t-il affirmé, appelant à une solidarité nationale entre la police, l’armée et la population pour surmonter la crise actuelle.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.