La crise actuelle qui secoue Haïti expose les femmes à des violences exacerbées. Alors que le pays sombre dans une instabilité politique et sécuritaire extrême, ces femmes se retrouvent doublement victimes, subissant à la fois des violences physiques et des conditions de vie catastrophiques.
L’intensification des violences commises par les gangs armés a engendré une hausse alarmante des agressions sexuelles. Selon un rapport d’ONU Femmes publié en juillet 2024, environ 300 000 femmes et filles haïtiennes déplacées vivent sans accès aux services de sécurité et de santé essentiels, les rendant particulièrement vulnérables à ces violences. Amnesty International confirme cette situation, rapportant que de nombreuses femmes sont victimes de viols collectifs, souvent commis en présence de leurs proches, causant des traumatismes psychologiques profonds.
Les conditions précaires de vie auxquelles ces femmes sont confrontées ont des conséquences dramatiques, notamment pour leurs enfants. Un exemple particulièrement poignant reste celui d’un nourrisson arraché des bras de sa mère par des membres de gangs à Kenskoff, puis jeté vivant dans un foyer ardent sous les yeux de sa mère. La tragédie n’a pas tardé à se reproduire, puisque la mère, après avoir assisté à la perte de son enfant, succomba quelques jours plus tard, accablée par la douleur de cette perte.
À cette violence s’ajoutent la malnutrition et les maladies. Les infrastructures sanitaires, déjà fragiles, peinent à répondre aux besoins urgents de soins des victimes. Le système de santé, gravement affecté par l’insécurité, rend l’accès aux soins extrêmement difficile pour les populations les plus vulnérables.
Face à cette situation désastreuse, il devient crucial que les autorités haïtiennes redoublent d’efforts pour protéger les femmes et les enfants. Il est urgent de mettre en place des mesures concrètes pour répondre à leurs besoins fondamentaux, notamment en matière de santé et de nutrition. Sans une action rapide et coordonnée, les femmes haïtiennes continueront de payer un lourd tribut à cette crise humanitaire sans précédent.
