Les journalistes Jocelyn Justin et Florise Desronvil, victimes du drame survenu le 24 décembre dernier, se trouvent dans une situation désastreuse à Cuba, où ils avaient été transférés pour des soins médicaux. Depuis le mercredi 19 février en après-midi, ils ont été évacués du centre hospitalier cubain en raison de frais médicaux impayés. Ce sont pourtant les autorités haïtiennes qui avaient facilité leur déplacement et leur prise en charge dans cet établissement hospitalier, en raison des blessures graves qu’ils avaient subies lors d’une tentative pour la réouverture de l’Hôpital Universitaire de l’État d’Haïti (HUEH) en décembre dernier.
Ne disposant plus de ressources financières, ces deux journalistes, déjà gravement souffrants, sont dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins de base, y compris leur alimentation. Leur situation, déjà tragique, s’est aggravée alors qu’ils sont désormais sans le moindre moyen pour payer leur séjour, leurs soins et leurs besoins quotidiens.
L’État haïtien, ayant pris l’engagement de soutenir ces deux professionnels des médias dans le cadre de cette mission, doit absolument assumer ses responsabilités et intervenir pour débloquer la situation. Les deux journalistes sont en détresse et n’ont aucun recours pour sortir de ce cercle vicieux. Leurs passeports ont même été confisqués par les autorités cubaines afin de garantir leur séjour sur l’île, les empêchant ainsi de quitter le pays tant que la situation n’est pas réglée.
Il est important de rappeler que ces journalistes ont été invités par l’État haïtien à participer à cette mission dans le cadre de la réouverture du HUEH. C’est donc à l’État haïtien qu’incombe la responsabilité de garantir leur sécurité, leur bien-être et de veiller à ce que leurs soins médicaux soient pris en charge, tant à Cuba qu’à leur retour en Haïti.
Jocelyn Justin et Florise Desronvil lancent un appel désespéré à l’aide, non seulement pour leur permettre de continuer leur traitement, mais aussi pour qu’ils puissent regagner Haïti en toute sécurité. L’État haïtien se doit d’agir sans tarder, en prenant en charge les frais liés à leur séjour et leur traitement à Cuba, ainsi que de permettre leur rapatriement rapide, une fois leur état stabilisé.
Il est impératif que le gouvernement haïtien reconnaisse son rôle crucial dans cette crise et fasse preuve de solidarité envers deux de ses citoyens qui, à cause de circonstances indépendantes de leur volonté, se trouvent dans une situation aussi désastreuse. La prise en charge immédiate et totale de Jocelyn Justin et Florise Desronvil est un devoir moral et éthique que l’État ne peut ignorer.
En attendant une réponse des autorités haïtiennes, les deux journalistes continuent de lutter pour leur survie, tout en espérant qu’une solution sera trouvée pour leur permettre de rentrer chez eux, dans les plus brefs délais.