Un mandat d’amener a été émis à l’encontre de l’ex-ministre de la Planification et de la Coopération externe, Aviol Fleurant, par le juge d’instruction Loubens Élysée. Ce mandat a été délivré après que l’ex-ministre ait refusé de répondre à une convocation émise par le juge dans le cadre d’une enquête en cours.
Selon des sources fiables, le mandat d’amener a déjà été transmis à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), qui a réceptionné le document ce lundi. Cette nouvelle étape fait suite à un rapport accablant de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) qui accuse Aviol Fleurant de fausse déclaration de patrimoine.
L’affaire remonte à plusieurs mois, lorsque l’ULCC a alerté les autorités sur des irrégularités concernant la déclaration de patrimoine de l’ex-ministre. Ce rapport, qui dénonce des anomalies dans les informations financières fournies par Fleurant, a déclenché une enquête judiciaire, visant à déterminer si ces déclarations ont été intentionnellement falsifiées.
En réponse à cette situation, Aviol Fleurant avait tenté une action en dessaisissement devant la Cour de cassation, dans le but de mettre un terme à l’instruction judiciaire. Cependant, la Cour de cassation n’a pas interrompu l’enquête, laissant ainsi la procédure judiciaire se poursuivre.
Les autorités judiciaires ont fait part de leur détermination à poursuivre l’instruction et à faire respecter la loi, en dépit des tentatives d’obstruction de l’ex-ministre. Selon une source proche du dossier, l’enquête se poursuit dans un climat de grande attention, avec des attentes importantes sur la transparence et la rigueur dans le traitement de cette affaire de corruption.
L’émission du mandat d’amener, après l’échec de la convocation, pourrait marquer un tournant dans cette affaire, alors que l’ex-ministre se trouve désormais dans l’obligation de répondre aux autorités judiciaires.
Il convient de souligner que c’est le journaliste Rudy Sanon qui a déclenché la tourmente autour de Aviol, à la suite des enquêtes qu’il a menées sur l’ex-ministre. Rudy avait lancé une pétition, signée par environ 500 personnes, demandant à l’ULCC d’enquêter sur Aviol afin de déterminer l’origine de ses biens.