Nos Forces Armées d’Haïti (FAD’H) constituent le dernier rempart de protection de notre souveraineté nationale et le dernier refuge de notre population pourchassée, terrorisée par des bandits dont les crimes et horreurs se passent de commentaires. En tant que Commandant en Chef de l’Armée, vous avez le devoir aujourd’hui de répondre à la nation tétanisée qui réclame son armée, ses FAD’H. Haïti est à bout de souffle. Notre nation confronte à de sérieux problèmes et ne peut compter que sur ses vrais fils et filles patriotes pour les résoudre de façon pérenne.
Au nom de la société civile et celui de nombreuses organisations dont les membres sont soucieux, désemparés, abandonnés par ceux qui se présentaient comme leurs défenseurs acharnés, le Collectif du 4 Décembre se fait l’impérieux devoir de vous interpeller, de s’adresser publiquement à VOUS qui êtes aux commandes de cette institution dont la responsabilité constitutionnelle est de SERVIR, DÉFENDRE la nation, garantir l’intégrité territoriale et la Sécurité Nationale.
Le Collectif du 4 Décembre ajoute sa voix à celles des millions d’haïtiens pour vous dire que la population attend des officiers, sous-officiers et soldats de nos Forces Armées d’Haïti (FAD’H) qu’ils affrontent et fassent tout ce qu’il faut pour saper l’avancée des terroristes qui gagnent du terrain face à l’incapacité des autres autorités. Toute velléité de capitulation devant le banditisme serait irresponsable, indigne et l’issue serait fatale.
Comme l’avait fait dans le passé notre armée indigène qui a donné naissance à notre pays et a aidé les peuples noirs du monde à trouver leur liberté, aujourd’hui, il revient à nos Forces Armées d’Haïti de sauvegarder le legs laissé par nos ancêtres : un pays accueillant et souverain. Notre nation attend du Haut Commandement qu’il sonne le clairon de ralliement, qu’il rappelle sous le drapeau, pour garantir la sécurité nationale, tous les officiers, sous-officiers et soldats capables de servir et défendre à nouveau leur patrie.
Enfin, nous tenons à vous informer que, conjointement avec de nombreuses organisations de la société civile évoluant tant à l’étranger qu’en Haïti, des dispositions sont en cours pour vous apporter un soutien moral et matériel.
Nous espérons que vous saurez mener le bon combat et redonner l’espoir à notre pays en ravivant la flamme de notre souveraineté et de notre dignité tout en donnant à la population la garantie du retour à une vie normale dans un climat sein et serein propices à de vraies élections, conditions indispensables pour le développement de notre Haïti.
Jean-Robert Argant
Coordonnateur général